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ASTROLOGICA

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Saturne, la supranationalité et la question irakienne

par Jacques Halbronn

La prévision de climats

    L’astrologie n’est pas de la divination et ne peut s’exprimer qu’en tenant compte de ce que l’Histoire a déjà accompli précédemment.

   On nous objectera probablement que notre approche manque de précision au niveau chronologique, puisque nous travaillons sur des phases d’environ sept années. C’est un peu vague, ironiseront certains comme on a ironisé sur les statistiques de Gauquelin, jugées par trop générales.

   Mais posons le problème autrement : est-ce qu’une astrologie qui fixerait des dates d’événements séparées les unes des autres de plusieurs années constituerait un outil prévisionnel fiable ? Que se passe-t-il entre les dits événements ? Certes, il peut sembler méritoire de mettre dans le mille et de fixer à l’avance une date importante, mais cela nous semble un exercice divinatoire bien vain et inutilement risqué et, de surcroît, fort mal adapté aux besoins des sociétés.

   Une hirondelle, dit-on, ne fait pas le printemps et un événement isolé ne fait pas preuve en matière de prévision astrologique, laquelle se caractérise par son caractère répétitif et systématique. Ce dont la prévision astrologique a besoin, c’est de montrer que certaines phases génèrent inexorablement un certain type d’événements, au cours d’une période de temps relativement bien circonscrite et ce dans des pays différents et à des époques différentes mais correspondant aux mêmes phases.

   Il convient de rappeler qu’une prévision réussie peut valider un mauvais système et se révéler à terme pernicieuse tandis qu’un échec prévisionnel ne prouve pas nécessairement qu’une théorie est fondamentalement fausse mais seulement qu’elle a été mal appliquée.

   Si l’astrologie ne peut fixer, par les moyens qui lui sont impartis, avec précision, dans l’abstrait, des décennies à l’avance - comme d’aucuns le soutiennent et croient, un peu vite, l’avoir démontré - un événement, elle peut en revanche raisonnablement s’efforcer de diagnostiquer le devenir d’un projet en cours, d’un processus électoral, diplomatique ou militaire en train de se dérouler. Elle peut encourager ou dissuader certaines initiatives, en en signalant les effets et conséquences probables, du fait de leur adéquation ou de leur inadéquation. Elle peut surtout indiquer que l’on n’a pas tout le temps devant soi et que la “fenêtre” durant laquelle tel résultat pourra être obtenu ne reste pas ouverte indéfiniment. Elle peut aussi signaler que de nouvelles stratégies pourraient commencer à avoir quelque chance de réussir à partir d’une certaine date.

   En outre, un événement est-il jamais isolé, survient-il out of the blue ? Il est préparé par d’autres événements qui l’annoncent, en quelque sorte, tout comme il n’est pas sans retombée, sans faculté de contamination, notamment avec les moyens modernes de communication.

   Enfin, l’événement sacro-saint n’est-il pas la résultante du ressenti de quantité d’ individus, au sein d’une société donnée, n’en est-il pas la résultante ?

   En bref, la prévision astrologique est comparable à l’étude des saisons : on passe progressivement de l’une à l’autre mais qui confondrait l’Eté et l’Hiver ? Or, les deux phases que nous distinguons pour le cycle de Saturne - car rappelons que ce n’est que de cela qu’il s’agit - sont suffisamment contrastées pour qu’à leur culmination l’on perçoive bien des climats opposés. Entre ces deux saisons extrêmes, solsticiales, il y a les intermédiaires équinoxiaux, le Printemps et l’Automne où les événements soient moins typiques et typés, avec une moins bonne lisibilité.

   On ne pouvait affirmer que l’Europe traverserait une crise au début de l’année 2003, mais on pouvait considérer que si celle-ci se trouverait confrontée, au cours de la phase en question, à des choix graves, ses divergences se feraient jour. Et c’est ce qui s’est produit. S’il pleut et que je sors, je serai mouillé, mais si je ne sors pas ou prends un parapluie, je ne le serai pas. L’astrologie mondiale est fonction des entreprises humaines et de la conscience qu’ont les hommes des menaces existantes. Aucun événement ne saurait être annoncé à date fixe car cela dépend de la liberté des hommes, si ceux-ci, en connaissance de cause, prennent les précautions voulues, il n‘y aura pas d’événement à cette date. Mais sur une certaine période de temps, il est bien improbable qu’aucun dérapage n’ait lieu, quelque part, sur la surface du globe.

   Dans l’avenir, quand les dirigeants seront mieux informés par une astrologie dûment réformée, au sens où nous l’entendons, ce genre d'occurrence dramatique aurait moins de chance de se produire. On en arriverait, paradoxalement, à ce que la prise en compte des données astrologiques tende, à l’avenir, à évacuer certains de ces fameux événements, frappant tant les imaginations, liés le plus souvent à une méconnaissance, à une ignorance, par les protagonistes, des configurations célestes significatives.

   La crise de la supranationalité

       Avec l’approche de la conjonction de Saturne et de l’étoile fixe Aldébaran, il convenait de s’attendre à une crise de la supranationalité 1. Nous pensions que la période de sept ans environ ainsi entamée serait critique, entre autres, pour l’Union Européenne, non pas que l’astrologie puisse ainsi localiser les effets d’une configuration mais parce que chaque région du globe réagit de façon spécifique à la même configuration et que l’Union Européenne est par excellence un exemple, un cas, de supranationalité, s’il en est.

   Ce n’est pas avec la politique monétaire commune et l’euro lancé dans un climat selon nous assez défavorable, que les ennuis se sont présentés mais sur la politique étrangère, des suites plus ou moins directes de la catastrophe du 11 septembre 2001.

   Cette crise de la supranationalité concerne d’ailleurs non seulement les membres de l’Union Européenne mais aussi l’Alliance Atlantique (OTAN). Autrement dit, la question irakienne met en évidence des lignes de fracture dans le camp occidental, constitue une pomme de discorde. Derrière la façade consensuelle apparaissent certaines fissures qu’on avait cru pouvoir masquer.

   Chaque pays européen obéit, en fait, à une logique qui lui est propre et que la Presse prend plaisir à mettre en évidence. La stratégie des Anglais n’est pas celle des Français et ainsi de suite. Des camps sont ainsi en présence : d’un côté, du moins au niveau des gouvernements, l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie et de l’autre, la France, l’Allemagne et la Belgique. Plus question de parler d’une seule voix ! La question irakienne n’est qu’un prétexte pour que telle puissance européenne l’emporte sur l’autre et impose sa volonté et sa domination.

   Quant à l’ONU, autre structure supranationale, les Etats Unis n’entendent pas se lier à ses résolutions sur la question irakienne. Tout cela est le résultat de la conjonction de Saturne avec l’Axe Aldébaran / Antarès ! Non pas que ce qui se passe n’était pas évitable, mais ce qui se passe est en phase avec le climat propre à la période actuelle.

   C’est d’ailleurs, cette même configuration qui, il y a peu, a cause la déconfiture de Jospin, trahi par ses alliés, aux élections présidentielles. Phase décidément critique pour les alliances plus ou moins contre nature !

   Faut-il rappeler qu’il y a une quinzaine d’années, lors d’une configuration semblable de Saturne avec l’axe Aldébaran / Antarés - mais cette fois Saturne était conjoint avec l’autre pole, Antarés, au début du signe tropique du Sagittaire - ce fut le démembrement d’un autre bloc, celui du communisme avec en 1989, la chute du Mur de Berlin.

   On voit qu’avec des moyens limités, une seule planète et la conjonction et la quadrature avec un axe stellaire, on peut rendre compte de bien des choses qui ne sont pas sans intérêt.

   Bien entendu, lorsque Saturne passe au carré (90°) de notre axe stellaire, on assiste à un processus en sens inverse 2.

   Insistons sur le fait que d’une phase à une même phase suivante, cela ne peut frapper les mêmes. Un empire qui a été démembré n’a plus à l’être et il faut que d’autres empires soient impliqués. Le passage de Saturne au carré correspondra au gong qui met fin au combat. Ceux qui auront tenu le coup pourront respirer du moins jusqu’à la prochaine conjonction, sept ans plus tard.

   L’impuissance des organismes internationaux

       En fait, par delà la menace qui pèse sur le maintien de certaines structures supranationales, ce qui frappe, en phase de conjonction de Saturne avec l’axe Aldébaran / Antarés, c’est leur impuissance à s’entendre pour résoudre certains problèmes dus à des entités nationales redoutables.

   Si en début de phase de quadrature, l’ONU, à la fin de 1947 (en novembre), a pris le relais de l’Angleterre pour la question palestinienne, nous avons actuellement un cas de figure inverse où les organismes internationaux (ONU, OTAN, UE) semblent impuissants à empêcher les Etats Unis et leur allié britannique de mener les actions qu’ils ont décidé et ce envers et contre tous, en Irak, contre Saddam Hussein. Faut-il aussi rappeler qu’en 1942, la communauté internationale se révéla impuissante à empêcher Hitler de mener à bien son projet de génocide à l’encontre de la population juive située dans les territoires qu’il contrôlait ? Inversement, en 1993, la communauté internationale, en début de phase de quadrature, n’avaient-ils pas permis de trouver une solution au conflit israélo-palestinien ?

   Certes, et c’est la loi du genre, tout est précaire et est remis tôt ou tard, pour le pire comme pour le meilleur, en question et la prévision astrologique n’est pas censée garantir un service après vente : les choses se font et se défont. A l’astrologue de trouver le ton juste.

   En ce qui concerne la crise irakienne, c’est précisément parce qu’ils sont fragiles que les organismes internationaux sont impuissants, et parce qu’ils sont impuissants qu’ils sont en crise.

   On peut donc faire une double prévision, actuellement : d’une part, crise des dits organismes internationaux et d’autre part, par voie de conséquence, impuissance à empêcher la superpuissance américaine de faire ce qu’elle veut, où elle veut, dans une configuration qui évoque de façon frappante la situation il y a soixante ans quand, comme on l’a rappelé, les Alliés anglo-saxons n’ont pas su entraver les nazis dans la réalisation de leur plan dément d’holocauste, ne serait-ce qu’en bombardant les camps de concentration, ce qu’ils n’ont pas fait ou du moins en trouvant des lieux d’accueil pour ces juifs déclarés indésirables, ne serait-ce qu’en Palestine, pourtant déclaré, dès 1917, officiellement Foyer (Home), refuge, pour le peuple juif.

   En sens inverse, en phase de quadrature, les Etats sont en crise tandis que les structures internationales, de ce fait même, retrouvent un certain ascendant. On a mentionné, en phase de quadrature, la démission des Britanniques en Palestine, remettant leur mandat obtenu, au lendemain de la Première Guerre Mondiale, de la Société des Nations, à la nouvelle structure, l’ONU. C’est ce qui est arrivé à la France en Indochine, lorsque Pierre Mendès France, en 1954, en fin de phase de quadrature, la même d’ailleurs, a accepté que des négociations aient lieu à Genève sous la pression internationale, pour sortir du bourbier viet namien. Ce qui n’empêchera peu après que la France mène, en phase de conjonction, sa guerre en Algérie. Les temps changent et il suffit parfois d’attendre pour que le vent tourne.

   La crise des structures supranationales doit être recherchée dans les agissements d’une entité, le plus souvent incarnée par un homme qui défie les dites structures, ce qui est susceptible de conduire à leur implosion.

   Si les Américains avaient connu l’astrologie axiale qui est la nôtre, ils se seraient probablement montré plus prudents et auraient pris garde à la fragilité d’un front aussi hétérogène que le leur. Ils ont probablement cru, un peu vite, que l’Union Européenne était une chose faite et qu’elle parlerait d’une seule voix. Ils n’ont pas compris que leur politique à l’égard de l’Irak menacerait bel et bien la dite Union Européenne, générant ainsi des problèmes peut-être plus aigus que ceux représentés par la question irakienne. Mais n’est ce pas précisément la stratégie des Etats Unis que de démontrer la puissance de telles structures internationales ?

   Bien entendu, tout ne va pas se défaire mais bien des menaces pèseront auxquelles seuls les ensembles les plus solides sauront résister. Un peu comme en cas d’épidémie, quand les organismes les plus fragiles sont les premiers atteints. En tout cas, la période actuelle ne favorise aucunement toute nouvelle alliance.

Jacques Halbronn
Paris, le 19 février 2003

Notes

1 Cf. notre graphique sur le Site Ramkat.free.fr, à l’article consacré à l’Astrologie Mondiale. Retour

2 Cf notre brochure, L’Astrologie selon Saturne, Paris, Ed. La Grande Conjonction, 1994. Retour



 

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