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ASTROLOGICA

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L’astrologie et le problème de l’Occupation

par Jacques Halbronn

    Les temps ne semblent pas favorables à l’Occupation, terme que l’on utilisa notamment pendant la Seconde Guerre Mondiale ; on se réfère encore à la présence allemande en disant “sous l’occupation”. Quant à la Cisjordanie, elle fut longtemps désignés, depuis 1967, sous le terme de “territoires occupés”.

   On ne sera pas surpris par le choix d’un tel sujet, de notre part, si l’on sait l’importance que nous accordons depuis une trentaine d’années, à la question des invasions, des conquêtes, des annexions. Faut-il d’ailleurs rappeler qu’il y a soixante ans, soit deux cycles saturniens, on se trouvait en 1943, une période marquée notamment par l’effet Stalingrad ? Or, lorsque Saturne repasse sur les mêmes positions ou à leur opposé, cela entraîne peu ou prou les mêmes effets, du point de vue de l’astrologie axiale.

   Cela dit, la situation n’est pas vraiment de l’ampleur de ce qui se passa il y a soixante ans et qui avait revêtu une dimension mondiale, elle semble sensiblement plus localisée quant à ses enjeux.

   Toujours est-il que l’intervention américaine en Irak ne se passe pas très bien et que la situation du coté du Jourdain n’est pas sans poser problème, en ces deux régions marquées par l’Islam et le monde arabe, sans parler de l’Afghanistan.

   En 1967, la configuration astrale n’était pas la même et, disons-le, favorisait une certaine forme d’occupation. On était alors au carré de Saturne à l’axe et non comme à présent en conjonction avec celui-ci.1 Nous avons connu cette période en Israël même et pouvons témoigner que l’occupation israélienne, dans les mois et les années qui suivirent la Guerre des Six Jours laquelle avait abouti à une situation d’occupation, se déroula somme toute plutôt bien et mieux en tout cas que pour la présence américaine en Irak, alors même que les USA et la Grande Bretagne se veulent être des sauveurs, des libérateurs de la population locale du joug du régime de Saddam Hussein.

   Lors de la précédente invasion de l’Irak, les choses avaient été conduites avec plus de prudence mais on avait pu parler d’échec, du fait même du maintien du dit Saddam Hussein. Or, la Guerre du Golfe de 1991 avait eu lieu également en phase de conjonction axiale comme c’est le cas actuellement. Mais à l’époque, les Occidentaux n’avaient pas “occupé” les lieux et s’étaient rapidement retiré. Ils avaient simplement mis fin à l’occupation irakienne du Koweit, ce qui fut perçu tout à fait autrement par le monde arabe :une opération de police en quelque sorte, bien limitée dans le temps. Cette fois, l’ambition des Alliés - sans la France - était autre mais était-elle justifiée par les astres ? Peut-être par une certaine astrologie, pas la nôtre, en tout cas.

   L’exemple israélien aurait du servir de leçon, tant il est vrai que souvent les situations se ressemblent, en des lieux différents mais dans un même temps. L’Intifada El Aqsa n’était-elle pas, tout comme la précédente, une réaction contre l’Occupation israélienne de la Cisjordanie ? Elle n’était nullement un signe favorable à une intervention étrangère. Certes, la situation irakienne était-elle distincte, cela va de soi, mais il fallait s’attendre, néanmoins, à certaines difficultés du même ordre, toutes choses égales d’ailleurs.

   De la même façon, si l’on revient soixante ans en arrière, l’Occupation allemande de la France rencontra-t-elle alors, ce que l’on appelé une Résistance, sorte d’Intifada, si l’on veut, face à la puissance nazie. On nous excusera de comparer les diverses puissances occupantes mais une Occupation reste une Occupation. Quinze ans après, en 1958, il y eut une résistance arabe face à l’occupation française en Algérie qui devait conduire à l’Indépendance de cette dernière en 1962 (Accords d’Evian). En 1973, quinze ans plus tard, ce fut la Guerre de Kippour qui conduisit Israël à évacuer le Sinaï égyptien et quinze encore plus tard - soit un nouveau demi-cycle saturnien - on arrive à la première Intifada susmentionné mais aussi à la fin de l’occupation soviétique en Europe de l’Est. C’est dire que cette série n’est pas vraiment fatale aux occupations de tous acabits, que celles-ci ne sont pas bien perçues, quelles que soient leurs (bonnes) intentions. Car l’intention ne suffit pas à “tromper” en quelque sorte les astres. Il y a un temps pour chaque chose, comme dit l’Ecclésiaste, et le temps n’est pas actuellement à l’Occupation ou à tout ce qui peut lui ressembler d’une façon ou d’une autre. Or, ce qui se passe en Irak relève bien, objectivement, du cas de figure dénommé Occupation.

   C’est dire que si l’intervention américaine avait eu lieu à un autre moment, les choses auraient pu mieux se passer. D’où l’intérêt de connaître certaines lois de l’Histoire, de l’astro-histoire plus exactement. Inversement, on ne se libère pas non plus d’une Occupation à n’importe quel moment. Affaire de timing.

   A propos des Américains, signalons que leur engagement militaire au Vietnam commença en 1965, en phase de quadrature axiale, période favorable aux interventions étrangères et s’acheva en phase de conjonction, en 1974 - 75. La phase actuelle ne correspond pas à une telle configuration : au Sud Viet Nam, les Américains avaient, des années durant, reçu de la population locale un accueil plus favorable. Il y a un certain paralléle, à la même époque entre ce qui se passait au Viet Nam et ce qui se passait en Israël : les deux armées étaient très présentes à la fin des années soixante dix et durent se retirer en partie dans le cours de la décennie suivante, mais pour Israel, cela ne concerna, on l’a vu, que la partie égyptienne occupée.

   Quand on est “dans les temps”, même des situations apparemment ingérables ne posent pas trop de problèmes, étant entendu que tout n’a qu’un temps. Regardons la facilité relative avec laquelle l’Occupation allemande, jusqu’à un certain seuil, se mit en place. Aucune situation, en effet, quelle qu’elle soit, ne peut se maintenir indéfiniment, il y a des fenêtres à respecter. Les temps changent. Quand on n’est pas dans les temps, on va dans le mur. La chance sourit à celui qui sait attendre car tôt ou tard il y aura un temps opportun pour le projet poursuivi, quel qu’il soit. Mais cela, c’est l’approche empirique par essais et erreurs et cela peut coûter cher; rien ne saurait remplacer une véritable science du Temps social, ce qu’est l’astrologie axiale.

   Mais il faut aussi savoir gagner du temps : en effet, quand on sait qu’un revirement temporel est sur le point d’avoir lieu, et que l’on est en mauvaise posture, il faut savoir tenir bon jusqu’à ce que le vent change. Mais pour cela, il faut savoir à l’avance qu’un tel changement se produira et dans quels délais cela se fera. Et ça ne s’invente pas, même si à la longue, on peut percevoir que les choses évoluent. Celui qui disposera d’informations plus pointues bénéficiera d’un avantage stratégique certain. On voit que l’astrologie (axiale) pourrait devenir un enjeu politique majeur et que la puissance qui en acquerra la maîtrise possédera de ce fait un avantage significatif.

   Comment se manifeste un tel processus ? Il s’agit d’un phénomène individuel, aussi surprenant que cela puisse paraître. Quelle est sa raison d’être initialement ? Il s’agit d’une très ancienne structure anthropologique. A la base, il s’agit d’un processus que nous avons qualifié d’hypnologique. Il était prévu, dans certaines sociétés fort anciennes, il y a des dizaines de milliers d’années, une alternance d’ouvertures et de fermetures, comprenez que des périodes (de sept ans) étaient fixées qui permettaient l’occupation de lieux nouveaux (hypno +) suivie d’une phase de retrait, de retour.(hypno -).

   Or, ce qui était une loi sociale, impliquant des interdits, des consignes, dont les membres de la société considérée avaient à connaître, devint, progressivement, du fait de ce que nous avons appelé un processus d’hypnologisation2, un phénomène individuel.

   Rien de surprenant à cela : la transmission des caractères acquis se produit au travers du bagage génétique de chaque membre de la population concernée. La loi est ainsi intériorisée et la mémoire génétique remplace ou en tout cas coexiste avec la mémoire culturelle. Dialectique nature / culture.

   A la longue, cette mémoire culturelle ne coïncide plus avec la mémoire “naturelle” (seconde nature) et n’est plus pertinente par rapport aux phénomènes qui se déroulent. C’est le cas de l’astrologie traditionnelle par rapport à l’astrologie axiale.

   Autrement dit, on a affaire à des mouvements que l’on pourrait qualifier de spontanés, qui émanent d’une grande masse d’individus, chacun étant motivé intérieurement par une sorte de programmation, d’horloge chrono-biologique, impliquant une réactivité à certaines configurations astrales bien précises. Ils ne sont évidemment pas spontanés, au sens où ils relèvent d’une telle programmation mais celle-ci n’est pas tributaire du seul discours politique ambiant, elle le transcende ou elle le sous-tend.

   On comprend ainsi les multiples vocations individuelles conduisant à des actes de résistance, à différentes époques et sous les latitudes les plus diverses. Entreprises qui en réalité convergent et se s’articulent dans le cadre d’une synergie, d’une synchronie.

   Mais, répétons-le, nous sommes ici face à un mouvement binaire qui comporte une alternance de phases. Ce processus de résistance est amené tôt ou tard à s'essouffler et à laisser la place, à terme, à une plus grande disponibilité par rapport à l’étranger, il y a affaiblissement des défenses, ce qui permet de mettre sur pied des projets supranationaux, colonisateurs, impérialistes - les mots changent, les réalités sont récurrentes - dépassant les spécificités des différents groupes concernés, d’où des abandons de souveraineté, d’où la formation d’empires où cohabitent les peuples et les langues les plus divers. Cela aussi est de l’Histoire, une histoire toujours recommencée.

   Pour en revenir à la situation politique actuelle, sur le plan international, nous dirons que la configuration astro-historique actuelle favorise la résistance à l’occupant quel qu’il soit, sous la forme d’un rejet plus ou moins exacerbé et largement répandu dans la population. Il est donc difficile pour les anglo-américains de ne pas apparaître comme des occupants en Irak, par les temps qui courent. L’étranger est l’étranger, il n’y a rien à faire et cela par delà la question du bien et du mal, des bonnes et des mauvaises intentions. Parfois, il est le bienvenu, quand les temps s’y prêtent, parfois on ne le supporte que très ponctuellement et en tout cas en position marginale. Il est vrai que dans le passé l’Irak a du se plier aux exigences de l’ONU (pétrole contre nourriture) donc à une certaine ingérence mais autres temps, autres moeurs, tout n’a qu’un temps. Il faut savoir commencer et s’arrêter à temps.

   Quant à la question palestinienne, on a vu qu’Israël et les “palestiniens” semblent assez d’accord pour “divorcer”. Ce sont les Israéliens qui ont commencé à construire une muraille de dix mètres de haut séparant les deux pays. L’Intifada a porté ses fruits. En d’autres temps, les choses auraient pu se passer différemment, mais on a laissé passer, lors des négociations qui précédèrent cette crise les échéances cycliques, et le temps social - l’astro-temps - n’est pas élastique.

   On nous dira que cela n’a pas pour autant empêché l’euro de devenir une monnaie supranationale. En revanche, le camp occidental a été fortement secoué par des désaccords, notamment au niveau des relations franco-américaines. L’ONU a été ébranlé et mis sur la touche, ce qui est propre à la période actuelle de conjonction axiale.

   A terme, cependant, la quadrature axiale va se former, dans quelques années, lorsque Saturne sera à 90° tant d’Aldébaran que d’Antarés, ce qui modifiera à nouveau les règles du jeu et fournira de nouvelles donnes. C’est alors que pourrait se mettre en place un nouvel ordre mondial auquel se soumettraient les diverses nations, avec les renoncements qui en découlent. Le problème, c’est qu’à force de crier “au loup”, on ne vous croit plus. On a crié trop tôt “au loup”. Ceux qui prônent un tel ordre ne devraient pas, pour autant, se décourager et se préparer pour la nouvelle “fenêtre”, pour d’ici trois - quatre ans. Les résistances à la mondialisation, à l’intervention étrangère, finiront bien par fléchir, car une chose appelle son contraire. Toute attitude conduit à des excès et ces excès appellent un revirement. Aucune période n’est meilleure que la suivante, chacune a ses bons et ses mauvais côtés.

   Si on nous demandait notre avis en ce qui concerne la situation en Israël, nous dirions que peu à peu les esprits vont se calmer et que le projet d’une sorte de marché commun au moyen Orient pourrait bien voir le jour avant la fin de la présente décennie. Mais il y a eu des entreprises prématurées ou au contraire trop tardives - en tout cas décalées par rapport aux conditions astro-temporelles. C’est ce qu’on appelle agir à contre-temps.

Jacques Halbronn
Paris, le 25 août 2003

Notes

1 Cf. nos autres études dans Encyclopaedia Hermetica, sur le Site Ramkat.free.fr. Retour

2 Cf. la rubrique Hypnologica, sur E. H. Retour



 

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