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Editions RAMKAT




ASTROLOGICA

6

Manifeste :
L’astrologie de demain.
Perspectives épistémologiques et phénoménologiques

par Jacques Halbronn

   L’astrologie du XXIe siècle sera-t-elle différente de celle du siècle dernier, qui vient de s’achever ? A entendre la plupart des astrologues, notamment lors de certains congrès, on n’en prendrait pas le chemin ni quant la redéfinition du référentiel céleste, ni dans celle des origines de l’astrologie et de sa transmission, ni même dans ce que l’astrologie est censée étudier chez l’homme. Or, selon nous, il importe de repenser ces trois “rubriques”, ne serait-ce que parce que périodiquement il importe qu’une communauté professionnelle, intellectuelle, doit renouveler ses approches, si elle souhaite éviter la sclérose.

I - L’Etoile & la planète

   Le ciel des Anciens combinait certainement le fixe (les étoiles) et le mobile (les planètes), et d’ailleurs les aspects, initialement, permettaient de situer les astres errants par rapport à des repérés fixes et considérés comme immuables.

   C’est ainsi que nos horloges ont conservé une telle dualité : des chiffres figés et des aiguilles mobiles.

   Or, force est de constater que l’astrologie de la seconde moitié du XXe siècle fut singulièrement marquée par un processus de déstellarisation. Les aspects ne concernent plus désormais que les rapports de planète à planète, et même si l’on combine planètes rapides et planètes lentes, notamment transsaturniennes, la fixité n’en a pas moins disparu du cadre de l’interprétation astrologique contemporaine et cela n’est points sans conséquence et sans déséquilibre.

   Car on ne peut percevoir des variations que si l’on examine une structure fixe. Par exemple, si je connais bien une rue, que je parcoure quotidiennement, le moindre changement ne m'échappera pas. En revanche, si j’erre d’une rue à l’autre, comment pourrais-je appréhender les changements intervenus ici ou là, puisque précisément mes repères eux-mêmes ne sont pas fixes ?

   D’ailleurs, c’est grâce à la familiarité avec le ciel, que progressivement nos ancêtres ont compris qu’il existait des astres qui, eux, n’étaient pas fixes, à savoir les planètes, terme grec qui indique l’errance. Les hommes ont connu les étoiles et les luminaires avant que n’émergent à leur conscience les cinq planètes qui seront par la suite baptisées astres de Mercure, de Vénus, de Mars, de Jupiter et de Saturne.

   Comment, donc, en est on arrivé à ce que de nos jours les astrologues intellectuellement corrects ne se soucient plus de prendre en compte les étoiles fixes, du moins celles situées à proximité de l’écliptique ?

   C’est probablement la conséquence du passage du géocentrisme à l’héliocentrisme, qui a fait apparaître un distinguo entre le système solaire et les étoiles et dès lors on combattit ce que l’on croyait être un syncrétisme stellaro-planétaire, comme si l’astrologie voulait faire oublier qu’elle avait mis sur le même plan planètes et étoiles. Et puis, le système solaire ne constituait-il pas un ensemble organisé, d’un seul tenant tandis que les étoiles étaient liées à des univers complètement différents les uns des autres !

   Or, il semble qu’il faille reconsidérer une telle attitude à condition que l’on utilise la notion d’instrumentalisation, c’est-à-dire l’idée selon laquelle ce qui compte c’est l’observateur et le lien qu’il établit avec l’objet et non l’objet en soi. Mais pour accepter que l’astrologie soit le résultat d’une instrumentalisation, donc d’une projection, il faudrait renoncer à l’idée d’une réalité astrologique que les hommes auraient décryptée et qui reste un des credos de l’astrologie d’aujourd’hui, y compris pour celle qui n’hésite pas à s’appeler humaniste et qui voudrait que l’homme n’est ce qu’il est que grâce aux astres ou qu’il est structuré à leur image.

   Nous proposons d’édifier une nouvelle astrologie pour le XXIe siècle, qui poserait comme principe qu’une planète ne peut s’étudier que par rapport à une étoile fixe et non par rapport à une autre planète ou par rapport à un point fictif. Or, les points fictifs en astrologie sont légion et l’un d’entre eux n’est même plus perçu comme tel, c’est le découpage de l’écliptique en douze secteurs.

   Autant, en effet, le zodiaque est il une suite d’étoiles fixes qui se suivent plus ou moins régulièrement, autant le passage d’un signe à l’autre est-il parfaitement factice. Récemment, Didier Castille, au Congrès d’astrologie de Montpellier (juillet 2002) a exposé certaines de ses conclusions, il soutient que les enfants naissent dans les mêmes signes que leurs parents, et plus particulièrement que leurs pères, selon une probabilité satisfaisante. Mais en fait, il ne s’agit pas exactement de cela, d’autant que ce statisticien reconnaît que parfois cela concerne des signes consécutifs. Il vaudrait beaucoup mieux dans ce cas parler de naissances survenues sous les mêmes étoiles fixes, ou encore sous les mêmes astérismes. Il nous semble en effet que si nos organismes physiologiques ont une certaine perception du ciel, cela passe par l’identification d’étoiles et non le passage d’un signe à un autre. Et de ce point de vue là, tropicalistes et sidéralistes ne se différencient guère puisque, partant d’un point différent, ils n’en découpent pas moins le parcours des planètes en douze secteurs, et ce de façon artificielle, purement mathématique car le sidéralisme pratiqué par certains, actuellement, n’a rien à voir avec les étoiles fixes sinon dans un seul et unique cas, celui de l’étoile à partir de laquelle on positionne le zodiaque. Or, les étoiles fixes balisent de façon continue le parcours des astres errants, que les babyloniens appelaient “chèvres”.

   Le soleil lui-même a perdu, en astrologie, sa qualité d’étoile fixe puisqu’il va justement parcourir le zodiaque et croiser successivement des étoiles fixes. Dès lors, le rapport étoile / planéte est-il respecté chez ceux qui disent être né sous tel ou tel signe, du fait de la présence du soleil dans ce signe à ce détail près, déjà mentionné, que le terme “signe” qui désigne un secteur de 30°, n’est qu’une fiction commode. C’est bien de la rencontre entre un facteur mobile (ici le soleil, mais il en serait de même pour Mercure ou Vénus qui ne s’en éloignent jamais) et un facteur fixe, une étoile zodiacale, expression plus pertinente que signe zodiacal: sous quelle étoile zodiacale êtes-vous né(e) faudrait-il désormais demander ? Il suffirait de fournir un tableau de correspondance qui permettrait de déterminer quelle est l’étoile fixe la plus proche de la position solaire natale.

   Cette astrologie “étoile & planète” (E & P) que nous prônons et que nous pratiquons d’ailleurs notamment dans nos travaux consacrés aux aspects de Saturne l’axe stellaire A & A (Aldébaran / Antarés), nous paraît devoir être l’horizon de l’astrologie pour le siècle en cours. Nous poserons donc cette loi : toujours combiner dans l’étude astrologique un facteur fixe et un facteur mobile, s’interdire d’étudier un aspect entre deux planètes (soleil et Lune compris), ce qui revient à revendiquer le principe d’une mixité du fixe et du mobile, ce qui consiste en fait à prôner une nouvelle théorie des aspects.

   Ce faisant, l’astrologie aurait une autre physionomie puisqu’elle s’intéresserait à des points du zodiaque qu’elle ignore d’habitude dès lors qu’ils ne sont pas définissables dans le cadre d’un aspect entre planètes.

   Nul doute que cette carence de fixité condamne l’astrologie contemporaine à un manque de repères et à une sorte d’errance où tout change, ou rien n’est pareil puisque l’arrière plan des étoiles zodiacales est négligé au profit de combinaisons entre planètes, chères à un André Barbault qui a, tout au contraire, mis en avant la combinatoire de planète à planète, sans considérer le moins du monde l’aspect étoile / planéte, que ce soit en astrologie individuelle ou mondiale.

   Pourtant, les traces ne manquent pas d’une ancienne pratique combinant l’étoile & la planète et d’abord, parce que l’on connaît des traités, comme dans le Tétrabible de Ptolémée, consacrés aux étoiles fixes et à leur signification, ce qui prouve bien qu’on leur accorda jadis de l’importance. Mais ce savoir a fini par être marginalisé et est souvent réputé archaïque et aléatoire.

   Il est remarquable que Gauquelin lorsqu’il a voulu vérifier si les aspects donnaient des résultats n’a pas considéré les aspects E & P, étant finalement trop conditionné par l’astrologie de l’époque, Gauquelin ayant en effet formé à l’astrologie traditionnelle. S’il avait repensé les configurations astrales sans se limiter aux affirmations de la dite astrologie, il serait peut- être parvenu à d’autres résultats. Or, il aurait dû reprendre la question à nouveaux frais et en s’appuyant sur la réalité de la pratique astronomique plus que sur l’astrologique.

   Les êtres humains - et probablement davantage la femme que l’homme (cf. infra, volet III : “la femme et l’influence astrale”) - ont certainement intégré, de très longue date, l’ensemble des étoiles zodiacales, au nombre de quelques dizaines, lequel se présente selon un ordre immuable et ce sont les facteurs mobiles qui introduisent un rythme, une cyclicité, du fait même de leurs rapports en changement constant avec cette base fixe et qui déclenchent des signaux.

   En fait, les étoiles fixes constitueraient le radix et les planètes les transits. Nous employons sciemment le vocabulaire de l’astrologie actuelle qui appelle, elle, radix le thème natal et transits les modifications intervenant ponctuellement. Cette dualité existe en effet en astrologie mais elle a perdu son sens initial qui est celui d’une dialectique entre la “racine” (en latin, radix) fixe et les changements successifs (en latin, transit signifie passage).

   L’astrologie actuelle est coupée en deux: d’une part, une astrologie populaire qui passe par le zodiaque et qui, par conséquent, respecte, grosso modo, le plan des étoiles fixes, tel que transité par le soleil et de l’autre, une astrologie “savante”, qui à la limite ne s’intéresse plus au zodiaque mais prend en compte les seuls aspects qui sont interprétés, volontiers, sans rapport avec le substrat zodiacal. Or, à en croire les travaux de D. Castille, c’est une astrologie solaro-zodiacale qui donne les résultats les plus concluants, ce qui implique de prendre en compte un lieu précis du zodiaque et non simplement un aspect entre planètes, en dehors de toute prise en compte de l’endroit où l’aspect s’est formé.

   L’astrologie actuelle est sans domicile fixe. Cette astrologie SDF en se privant des fixes multiplie à l’envi les combinaisons entre planètes et d’ailleurs en augmente régulièrement le nombre en incluant de nouveaux astres, à commencer par les astéroïdes (Cérés, Junon etc). C’est une astrologie à la dérive.

   Nous prônons en fait un réancrage de l’astrologie sur les “fixes” et notamment sur les étoiles les plus remarquables, celles qui ont fasciné nos ancêtres, et qu’on appelle les étoiles royales (Régulus, Fomalhaut, Aldébaran, Antarés qui forment une sorte de croix, placés qu’ils sont aux quatre “coins” du zodiaque). Mais nul doute que ces quatre étoiles sont précédées et suivies d’autres étoiles de moindre envergure, qui les annoncent et les prolongent, constituant ainsi une sorte d’orbe.

   Il est pour le moins paradoxal que les étoiles fixes qui constituent le cadre fixe, structurel alors que les planètes sont un facteur mouvant, apparaissent de nos jours, en astrologie, comme un élément secondaire, supplétif. Un tel renversement est tout à fait significatif de la tension existante, au sein de nombreuses sociétés, entre un noyau social ancien, expression d’un état premier mais qui finit par devenir marginal face à des apports extérieurs qui apparaissent peu à peu comme l’élément central.

   Nous sommes en faveur d’une approche de l’astrologie qui soit pertinente sur le plan anthropologique : on peut assez aisément admettre que les êtres humains - ou du moins certains assumant cette fonction - se soient habitués à un certain environnement stellaire quasiment immuable depuis des millénaires, tout comme d’ailleurs depuis toujours nous nous sommes accoutumés au spectacle que nous offre la terre et que les saisons viennent moduler. En revanche, on ne saurait attribuer aux humains une connaissance même minimale du cycle des planètes lequel ils n’appréhendent que dans la mesure où il affecte le paysage fixe.

   Autre chose est d’attribuer, comme on le fait le plus souvent, aux êtres humains une perception sophistiquée des changements célestes, en tant que tels et non pas par rapport à un plan fixe. L’astrologie s’est hypertrophiée et le principe E & P devrait avoir pour effet de la rendre plus présentable, notamment aux yeux des astronomes, lesquels, finalement - et ce n’est pas rien - nous rappellent comment les hommes, de tout temps, ont perçu le ciel.

   L’argument anti-astrologique traditionnel lié à la précession des équinoxes nous semble donc désormais dépassé, le véritable reproche que l’on peut faire à l’astrologie serait bien plutôt celui de ne plus respecter la combinatoire étoile / planéte mais cela en recoupe un autre qui est que les configurations ne sont jamais les mêmes, à la différence de ce qui se passe avec le couple étoile / planéte (cf. notre étude sur ce Site sur le sidéralisme au XIXe siècle). A force de manquer de fixité, l’astrologie / astrologue perdait ses repères, ses marques, ses normes et y gagnait évidemment en souplesse, en maniabilité. On notera d’ailleurs un phénomène assez comparable avec les Centuries que chacun manie à sa guise, sans autre exigence que celle de faire coller un quatrain, parmi 1000, avec une situation qui se présente. L’astrologie, elle aussi, est un arsenal où l’on peut puiser à loisir. Tout ferait sens et rien ne faisait sens, selon l’humeur de l'interprète et l’écoute de son client. Ce confusionnisme allait s’étendre également à tout ce qui touchait à la transmission du paradigme astrologique et à l’objet même de son étude. Bientôt, on allait devoir se contenter d’une vague définition du genre: l’astrologie, c’est l’étude de l’homme au moyen des astres.

II - Imitation et Limitation

   Le mot mimétisme ne se retrouve pas souvent sous la plume des astrologues. Cela nous semble pour le moins paradoxal. Si l’on prend un mot plus quotidien comme celui d’imitation, pas davantage d’écho chez nos astrologues. Or, il y a au moins deux raisons pour investir le champ de ce qui se reproduit, de ce qui se perpétue, de ce qui passe donc nécessairement par un certain mimétisme.

   D’abord, parce que si nous sommes sensibles à une certaine horloge astrale, c’est parce que nos ancêtres l’ont été. Imiter, bien entendu, ne signifie pas faire ce que l’autre fait mais comme lui et certainement pas pour les mêmes raisons, dans le même but. Au départ, certaines sociétés avaient décidé de vivre selon un code stellaro-planétaire, dûment instrumentalisé, qu’elles s’étaient fixé puis ce code s’est transmis jusqu’à nous, selon une certaine forme de mémoire que l’on pourrait probablement qualifier de génétique et toute mémoire n’est-elle pas mimétique ?

   Ensuite, parce que toute notion de cyclicité implique un retour et donc, existentiellement, une imitation du passé. Affirmer que l’astrologie a à voir avec le mimétisme, soit vers notre passé, soit vers autrui, ne devrait pourtant pas faire problème.

   Il est des astrologues qui n’ont pas encore intégré la notion de retour mimétique sur nous-même. Car, si en théorie, une nouvelle phase ouvre un champ à explorer, en réalité, nous ne pouvons pas éviter de rechercher nos repères dans notre passé. On veut revivre ce qu’on a vécu autrefois, en un autre temps. Il ne s’agit nullement ici de la perpétuation d’habitudes mais d’un retour sur des sensations que l’on avait peu ou prou oubliées au profit de nouvelles qui semblaient devoir nous combler.

   Nous distinguerons une phase Etoile & planète marquée au coin du mimétisme de soi-même - auto mimétisme - en conjonction et une phase E & P caractérisée par un mimétisme par rapport à l’autre, en quadrature. En d’autres termes, en phase de conjonction, je tends à me répéter, à me référer à ce que j’ai été; aux sensations que je voudrais retrouver - mimétisme diachronique - tandis qu’en phase de carré Saturne à l’axe A & A, on entre dans une phase où je veux ressentir ce que ressent l’autre, je veux devenir l’autre, prendre sa place.

   On conçoit qu’un tel exercice mimétique a de problématique, à la longue, ce qui conduit à passer à une autre phase, le changement de phase étant de toute façon programmé, ce qui est censé éviter les excès dans un sens ou dans un autre.

   L’astrologue - si on le définit comme celui qui aide les hommes à gérer cette cyclicité - devra mettre en garde contre certaines dérives. Il est clair que l’on passe ici de Charybde en Scylla, d’un mimétisme à un autre, tous deux comportant des pièges. L’astrologue a pour fonction d’annoncer les changements mimétiques et de tenter d’en cerner les effets au sein d’un contexte existentiel donné, tant la motivation mimétique est liée à l’histoire personnelle de chaque personne, aux rencontres qu’il a faites, aux modèles qui se sont imposé à lui, qu’il s’est constitué, car sans modèle il n’y a pas mimétisme (sur ce sujet; voir notamment ” Psychanalyse de l’étranger”, sur le site Hommes & Faits d’Alain Kieser, en partie parue dans la revue Conscience de).

   C’est ainsi que la phase de mimétisme “externe”, d’imitation, de reproduction (au sens de clonage) de l’autre conduit à une forme d’aliénation, en ce sens que j’effectue des actes qui ne font pas pleinement sens pour moi, qui m’éloignent de mes racines. On peut se rendre compte que quelqu’un passe par une activité de ce type quand quelque part la machine tourne à vide, quand elle est une pâle imitation du modèle, dès lors que l’on prend connaissance du dit modèle. L’astuce consiste d’ailleurs à nier l’existence de celui-ci, ce qui permet d’occulter le processus mimétique pourtant à l’oeuvre. C’est ainsi que pour notre part, nous avons probablement déclenché certaines attitudes mimétiques dans le milieu astrologique (mode / modèle des congrès, modèle des relations avec des astrologues étrangers, mode de l’étude des textes astrologiques et prophétiques etc), notamment en phase de quadrature de Saturne à A & A.

   La phase conjonctionnelle est d’ailleurs supposée mettre fin, du moins suspendre pour un temps, une telle dépendance. L’entrée dans cette phase conduit, peu à peu, à une crise qui peut conduire la personne à tenter d’échapper à telle ou telle référence. A force de vouloir être l’autre, on se rend compte que l’on dépense beaucoup d’énergie en vain, même si cela comble une frustration, apaise une envie, une jalousie, si cela permet à l'élève, au disciple, de se prendre pour le maître et de s’imaginer le dépasser. Le subconscient, en tout cas, peut induire des comportements d’échec pour permettre une certaine libération d’un tel carcan dont l’individu a du mal à s’extraire.

   Cela dit, l’auto-mimétisme est lui aussi problématique : si localiser un modèle externe est le résultat d’une enquête qui conduit à la mise en évidence d’une substitution des valeurs de l’autre à ses propres valeurs, considérées comme dévaluées, faire le point sur ses “propres” valeurs est également un exercice délicat. Jusqu’où faut-il remonter ? On pourrait prendre pour exemple l’opposition entre langue maternelle et langue étrangère, entre pays d’origine et pays d’adoption. On ne saurait en outre contester le fait que l’entrée dans une nouvelle phase de quadrature exige de faire les bons choix pour que la greffe tienne. Il y a là un besoin de nouvelle spatialité - de conquête, d’exploration - que l’on peut observer tant au niveau des individus qu’à celui des peuples. On débouche ici sur une véritable psychanalyse astrologique ainsi que sur une nouvelle idée de l’astrologie mondiale, bien loin des perspectives d’un André Barbault 1, visant à décrire le double engrenage mimétique du patient. Le malaise lié à un changement de phase implique de faire des choix qui selon l’aspect de Saturne à A & A seront à caractère régressif (conjonction) ou évolutif.(quadrature). Plus l’on avance en âge et plus cette structure dialectique est manifeste et plus l’on est en mesure de l’observer sous la forme de changement de lieu de vie ou de retour, après une longue absence, à des activités un temps abandonnées, suspendues, interrompues. En revanche, au début de l’existence, les repérages sont plus délicats, surtout chez les enfants naissant en phase de quadrature. Il va de soi que de tels tropismes sont susceptibles d’exercer des effets perturbateurs, mais leur connaissance permet d’anticiper les comportements individuels et collectifs et notamment certains revirements.

   Une question lancinante, en effet, se pose à l’astrologue, quelle est la structure du monde dans lequel nous vivons ? Ou si l’on préfère, en quoi les astres, qui sont de l’ordre du temps, affectent-ils notre rapport à la spatialité ? Est-ce qu’un changement de temporalité provoque un changement de spatialité ? C’est ainsi que nous (ré)introduisons l’espace-temps dans la pratique même de l’astrologue mais aussi à un niveau anthropologique car nous pensons que la structuration de l’espace-temps, l’espace par le temps, le temps par l’espace, au moyen de l’instrumentalisation biotechnologique de son environnement dynamique (ce que représentent notamment les Quatre Eléments (par exemple l’eau et l’air qui actionnent les moulins) et certains animaux présents dans la symbolique zodiacale, est ce qui a permis au vivant d’évoluer. Quelque part, on pourrait dire que le déclin de l’astrologie coïncide, au cours du XVIIIe siècle, avec la révolution industrielle et notamment avec l’invention de la machine à vapeur qui disqualifie progressivement le recours aux forces disposant de leur propre motricité.

   Depuis toujours, nous nous sommes intéressé aux frontières 2, et plus précisément aux frontières entre Etats 3. Est-ce que le fait, pour son client de franchir ou non une frontière intéresse l’astrologue ? Il est vrai que les maisons du thème astral traitent de la question des voyages au loin (maison IX). Or, la notion de frontière est fondamentalement liée à celle de mimétisme, qui est liée à la conscience de ce qui nous limite et de ce qui est à imiter.

   C’est ainsi que depuis près de 30 ans, nos recherches les plus consistantes semblent avoir concerné les changements, les traversées de frontières, à commencer par les invasions, les conquêtes. Bien entendu, nos observations ont mise en évidence une cyclicité propre à un tel processus car il va de soi que sans cela quel intérêt y aurait-il du point de vue de l’approche astrologique ?

   Tout se passe, selon nous, comme si la conscience des frontières nous affectait profondément en tant qu’individus: la frontière a une résonance psychosociologique puissante, elle indique un seuil au delà duquel commence l’étranger, l’ailleurs avec l’absence de repères qui en résulte, quand la langue, la monnaie, les moeurs changent. Et a contrario, revenir chez soi, après un séjour à l’étranger, est aussi une expérience forte. On dira même que ces migrations (émigrations ou immigrations) constituent pour les personnes comme pour les peuples des expériences décisives et mémorables. A telle enseigne que l’on peut se demander si l'astrologie ne devrait pas privilégier l’étude de ces phénomènes qui ont l’avantage d’être clairement identifiables et vérifiables. Qui ne se souvient pas d’un séjour prolongé à l’étranger, d’un départ au loin, qui n’a pas souvenir d’une occupation étrangère ou d’une mobilisation au loin ? C’est cela que nous appelons la spatialité de l’astrologie.

   Prenons le cas du Général de Gaulle, de son appel du 18 juin 1940 depuis Londres. Il ne faut pas le considérer comme un exil, comme une fuite, en dépit du fait qu’il s’exprime depuis l’étranger. On sait d’ailleurs que De Gaulle souhaitait poursuivre le combat à partir de l’empire colonial français, ce qu’il fera plus tard. Il y aura donc création d’un double espace au sein de la France, une sorte de sécession qui est l’opposé de l’Anschluss (lorsque l’Autriche est annexé à l’Allemagne en 1938) qui est un processus d’annexion. Toute phase est source de surprise et quelque part contraint à repenser l’espace qui n’est nullement figé. Ce que l’on croyait d’un seul tenant ne l’est plus. Autrement dit, la conjonction provoquerait une brisure spatiale tandis que la quadrature rapprocherait ce qui est distinct. La théorie nazie du Lebensraum, c’est-à-dire de l’espace vital (Raum, en allemand, signifiant espace, cf. room en anglais) dit bien ce qu’elle veut dire : un besoin d’ “ouvrir” l’espace, de l’élargir, de l’amplifier. Au niveau personnel, cela pourra signifier une volonté de dépassement, une certaine folie des “grands espaces” qui n’est nullement une rupture, ce que serait au contraire la “fermeture” de l’espace, qui est de l’ordre du repli, du recentrage.

   Toujours dans le même sens, revenons sur les événements de la fin des années 1980, dans le monde communiste avec le démembrement de l’Empire. Tout d’un coup, l’unité faisait place à la multiplicité et bien des exilés purent revenir dans leur pays.

   En tant qu’historien des textes, nous pensons que notre domaine peut fournir une structure à l’Histoire événementielle autour de la notion de syncrétisme, que l’on peut définir comme un assemblage d’éléments a priori incompatibles et que l’on tend à combiner. Il y aurait ainsi une phase syncrétique (type Accords de Munich, en 1938), faite de rapprochements formels mais superficiels et une phase anti-syncrétique (chute du Mur de Berlin, 1989) conduisant à rejeter de tels rapprochements fondés sur des critères linguistiques ou idéologiques - donc synchroniques- mais faisant abstraction de l’Histoire et des clivages qu’elle génère - donc diachroniques.

   Une fois l’analyse spatiale engagée, il est alors temps de se situer sur le plan cosmique à savoir la prise en compte d’une configuration astrale qui nous est chère 4, à savoir les aspects stellaro-planétaires de Saturne avec l’axe Aldébaran / Antarés, puisque nous pratiquons une astrologie stellaro-planétaire (SP). Précisons toutefois que la phase ne débute pas lors de la conjonction ou de la quadrature, qu’il y a une “approche” qui peut atteindre deux ans. Les êtres humains ne fonctionnent pas comme des circuits électriques que l’on allume ou que l’on éteint. Nous percevons l’approche d’une configuration stellaro-planétaire majeure comme lorsque l’on se rapproche d’une ville dont on traverse les faubourgs, la banlieue. On commence déjà à se préparer, on “arrive”. Tout se passe comme si les étoiles fixes, à la succession intangible, étaient comme des gares traversées, annonçant que l’on parvient sous peu à destination. C’est pour cette raison, que l’appel du 18 juin est inclus dans une phase conjonctionnelle qui n’a pas encore, stricto sensu, commencé. Et en ce sens, il a une dimension prophétique, un effet d’annonce, il anticipe. Ajoutons à cela, le phénomène de la rétrogradation qui aboutit à ce qu’une planète passe à plusieurs reprises sur une étoile.

   On voit qu’ainsi la pensée astrologique pourrait contribuer de façon féconde au travail de l’historien. Et cela même sans faire appel explicitement, du moins dans un premier temps, aux astres. Car le problème est bien de produire un modèle historique qui puisse fonctionner en tant que tel puisque les historiens n’y sont pas parvenu par eux-mêmes. Il ne s’agit pas de faire du journalisme astrologique en reprenant un vocabulaire de café du commerce de type guerre/paix. L’astrologue consultant a trop pris l’habitude d’essayer de parler la langue de son interlocuteur .au lieu d’offrir son propre regard sur un monde qui ne se réduit pas au seul fait qu’il se serve des astres.

   Nous aurions donc un mouvement de flux et de reflux des populations, une sorte de marée humaine qui obéirait à la course de Saturne par rapport à l’axe stellaire A & A.

   On dira que lorsque la société est bloquée, verrouillée, le besoin d’alternative conduit certains à vivre à l’étranger tandis que lorsqu’elle comporte une alternance, une spatialité riche en contrastes, les membres de la dite société trouvent généralement leur compte sur place.

   Tout se passe comme si toute société avait besoin d’une bipolarité : si la société est par trop monopolaire, on a d’autre ressource que de passer la frontière. Si en revanche, elle garantit une bipolarité, la migration décline, régresse, la tendance s’inverse. Cela est vrai en politique, cela est vrai en économie, cela est vrai en science. Chaque fois que dans son pays, les horizons sont bouchés, on va voir ailleurs.

   Dans certains cas - on pense aux empires - les Etats eux-mêmes ne sont plus des frontières, intégrés qu’ils sont au sein d’un ensemble plus vaste. La fin des monopoles aboutit nécessairement à répartir les responsabilités entre plus d’acteurs, donc conduit au retour de ceux qui étaient sur la touche, à la retraite car il va de soi qu’il y a toutes sortes de frontières, et le changement de profession, le recyclage, est aussi un passage de frontière. C’est pourquoi notre modèle convient également pour traiter du passage d’un milieu dans un autre. En 1958, De Gaulle revient au pouvoir : on était en phase de conjonction de Saturne, avec Antarès en Sagittaire comparable à la situation en 1940, lorsque Saturne approchait de la conjonction avec Aldébaran, l’autre pôle stellaire, situé à 180°. Cette fois, De Gaulle ne s’oppose pas au régime de Vichy mais à celui qui lui a succédé, celui de la IVe République. Il transformait ainsi, une nouvelle fois; l’espace politique français en incarnant une alternative / alternance, en jouant sur l’opposition entre la métropole et l’Algérie, dans un pays menacé de scission.

   La quadrature favoriserait les fusions d’entreprises, conduisant à des situations de monopoles tandis que la conjonction à l’axe A & A annonce l’apparition de nouveaux pôles d’activité, de résistance, qui viennent mettre en échec les structures établies lesquelles se sont trop vite cru toutes puissantes et ayant le champ libre. Tout cela débouche sur une transformation des représentations spatiales, sur une reconfiguration des clivages : avec la quadrature, il y a extension de l’espace, avec la conjonction, il y a réduction de l’espace. En effet, la quadrature conduit à des annexions alors que la conjonction stellaro-planétaire provoque des cassures.

   Dès lors, pour expliquer la crise du bloc communiste autour de l’année 1989, il faut relever que Saturne traversait alors une phase conjonctionnelle, sur le plan stellaro-planétaire, d’où le morcellement de l’empire soviétique. Ce n’est pas selon nous le résultat d’un quelconque aspect entre deux planètes, comme on l’a généralement soutenu, mais celui d’un aspect d’une planète, Saturne, et d’une étoile royale, Antarès.

   C’est ainsi qu’étant actuellement, en 2002, en phase de conjonction SP, il ne faut pas s’attendre à ce que les situations de concentration puissent tenir longtemps, elles doivent se préparer à voir émerger des espaces alternatifs, ménageant un certain choix, au sein même du milieu considéré, ce qui génère une situation de guerre civile, de partition. En revanche, les phases de quadrature ne sont guère favorables à l’apparition de nouveaux pôles, du fait de la globalisation et de l’expansion des espaces, qui conduit à leur raréfaction. C’est alors que le champ d’action tend à se réduire et qu’on a moins les coudées franches qu’auparavant.

   La conjonction annonce une société qui fait appel à toutes les ressources disponibles quitte à ce qu’elles soient mises en concurrence, elle ne prône pas une unité artificielle, elle respecte les différences, ce qui donne une structure plus souple, avec moins d’intervention de l’Etat. En ce sens, comme nous l’avons dit dans notre article sur la Ve République, la conjonction à l’axe stellaire est favorable à une politique de droite, à la compétition tandis que la quadrature serait plus propice à la gauche, laquelle tend à une économie plus concentrée, notamment aux nationalisations, sous le contrôle de l’Etat comme en 1981 lors de l’arrivée de Mitterrand au pouvoir. En revanche, l’arrivée de la droite a conduit à des privatisations. Les Etats Unis sont connus pour veiller à ce qu’aucune situation de monopole ne s’instaure, ce qui correspond à une posture “conjonctionnelle” à l’encontre du capitalisme d’Etat, sous tendu par la quadrature.

   La quadrature annonce les aventures au loin, les grands voyages mais aussi l’annexion à caractère impérialiste de nouveaux territoires comme ce fut le cas pour Israël à l’issue de la Guerre des Six Jours (en juin 1967), laquelle eut lieu un cycle de Saturne après la Blitzkrieg allemande de 1939 - 1940, donc avec la même quadrature. En fait, cela correspond à un effacement des frontières protectrices (type Ligne Maginot), les barrières douanières et autres, derrière lesquelles on se croyait en sécurité. La quadrature, c’est un peu le rouleau compresseur, qui nivelle, mais c’est aussi l’interdisciplinarité, le décloisonnement, le désenclavement, alors que la conjonction fait resurgir le relief, comme le printemps après l’Hiver. La conjonction fait apparaître des forces dont on n’avait pas su ou voulu prendre la mesure, ce qui s’est passé le 11 septembre 2001 avec les Twin Towers, à New York, qui correspondent à la même configuration que Pearl Harbour en 1941, deux cycles de Saturne plus tôt. Une guerre mondiale, c’est en fait, paradoxalement, lorsque le monde n’est plus un. et qu’il se divise en plusieurs camps. L’éclatement et la dispersion de la majorité plurielle de Jospin aux récentes élections présidentielles de 2002 est également typique d’une phase de conjonction.

   Nous militons en faveur d’une astrologie la plus dépouillée possible, tant quant à ses outils astraux qu’à ce qu’elle prétend étudier. Il faut que les données cosmiques soient bien définies et immuables et il faut aussi que les phénomènes à observer soient aussi univoques que possible. La quadrature se manifeste par un débordement des limites antérieurement admises tandis que la conjonction est le retour à la spécificité la plus irréductible, la fin des compromis.

   L’astrologie que nous défendons est à la fois individuelle et collective : chacun d’entre nous est confronté à la question du départ et du retour, les clivages nous concernent, chacun d’entre nous, dans notre espace familial comme dans notre espace professionnel, mais cela appartient le plus souvent à un mouvement assez massif. On est rarement seul dans de telles aventures et cela aussi, pour nous, est un élément déterminant de la mise en évidence du fait astrologique, à savoir la simultanéité, la synchronie, de certaines pulsions, de certains tropismes. En tout cas, tout peut être transposé : on peut se sentir à l’étroit, dans une relation ou au contraire regretter qu’il y ait trop de distance, d’éloignement.

   L’astrologie mettrait ainsi en évidence un besoin chronique chez l’Homme de dualité spatio-temporelle, que l’on peut résumer par deux mots : alternative, c’est-à-dire qu’il y ait toujours deux camps entre lesquels choisir, à l’intérieur de l’Etat ou à l’extérieur, et alternance, ce qui implique que chacun de ces camps a l’opportunité de l’emporter, tôt ou tard, sur l’autre. Ce qui suppose que la roue tourne.

   En phase conjonctionnelle, on veut se retrouver “entre soi”, ce qui génère, a priori, un espace, un pôle, antagoniste qui accueillera ceux qui seront ainsi rejetés. En phase quadraturienne, à l’inverse, les pôles tendent à se dissoudre, les frontières perdant peu ou prou de leur acuité, il ne sera plus question, alors, de repoussoir mais plutôt d’attirance.

   Les astres, dont nous avons montré la dimension surmoïque et l’instrumentalisation 5, garantissent en quelque sorte que ce besoin est respecté car grâce aux astres, nos sociétés ne risquent pas d’être bloquées, les changements de phase stellaro-planétaire imposant ainsi une nécessaire évolution des sociétés humaines.

La symbolique des maisons

   Si nous avons émaillé notre exposé de références aux maisons astrologiques, ce n’est nullement, parce que nous accordons quelque importance au thème astral, au sens classique du terme - et les travaux de Gauquelin, certes liés au découpage du mouvement diurne, ne touchent au demeurant pas à cette dimension que l’on serait a priori tenté de qualifier de divinatoire. Encore qu’en tant qu’éditeur, nous ayons publié le Traité de l’Heure dans le Monde de Gabriel et les Problèmes horaires résolus en astrologie de Françoise Schneider-Gauquelin et que Michel Gauquelin nous ait autorisé à compiler ses dates de naissance accompagnés de leurs heures, réunies par son Laboratoire. D’ailleurs, il nous est apparu depuis longtemps, qu’il était pour le moins étrange de placer les maisons associées à l’éloignement, à la disparition, à l’espace parcouru par les planètes quand elles évoluent au dessus de l’horizon et vice versa. Ayant également traité de la genèse des maisons astrologiques dans son rapport avec certaines arcanes du Tarot 6, il nous apparaît, en effet, que la symbolique des maisons, absente du Tétrabible sous cette forme, placée hors du champ horoscopique, est de la plus haute importance au niveau prévisionnel, au sens où nous l’entendons ici.

   Nous y voyons là la transmission d’un savoir primordial, sans rapport avec la symbolique des signes, même si par la suite un processus syncrétique fut à l’oeuvre. La notion de spatialité restreinte recouvre bien le champ des maisons I à VI: depuis notre corps (Ascendant), les lieux qui nous appartiennent en propre (II) , en passant par nos proches (III, IV, V) et notre domesticité (VI) - ce qui correspondrait au registre de la conjonction de Saturne avec A & A - tandis que celle de spatialité élargie, associée symboliquement avec le passage sous l’horizon, recouvrerait la symbolique des maisons VII à XII, depuis le mariage exogamique (VII) qui ouvre largement vers l’extérieur en passant par la mort (VIII), les voyages au loin (IX), le parcours qui nous conduit au dessus de notre condition initiale (X), les amitiés que l’on se forge au cours de l’existence (XI), les expériences qui nous isolent de notre milieu habituel (XII).

   On pourrait évidemment repenser un tel système sur une base 8 comme le suggère P. Guinard pour son Dominion. En revanche, nous ne voyons pas de raison de basculer vers la thèse d’une matricialité, tant il nous semble évident que nous sommes ici placés en face d’un dispositif duel dont chaque pole peut faire l’objet de moult variations. La dualité est généralement sous-jacente aux activités humaines quand on sait la faire émerger. Ce qui intéresse l’homme dans son devenir est essentiellement de l’ordre de la dualité: le bien et le mal, le vrai et le faux, faire ou ne pas faire, partir ou rester, aller à gauche ou à droite, aller vers l’un ou vers l’autre, travailler ou se reposer, vivre ou mourir, réussir ou échouer, on pourrait poursuivre ainsi indéfiniment. Et c’est d’ailleurs ainsi que se conçoit la consultation prédictive liée à l’action (le karma Yoga des Hindous) à laquelle s’oppose notre ami P. Guinard. En revanche, au niveau cognitif, on est alors conduit en effet à dépasser le 2 mais ce domaine là n’est pas, selon nous, celui qui incombe à l’astrologie mais à l’astronomie. On observera ainsi que l’astrologie telle que nous la concevons ou plutôt la reconstituons, ne se laisse pas envahir par la matricialité astronomique, en ce qu’elle en dégage un dualisme qui n’épuise nullement la richesse du savoir astronomique. Le drame, précisément, pour l’astrologie, c’est ce syncrétisme entre un dualisme qui lui est propre et un matricialisme, au sens où l’entend P. Guinard, qui se laisse par trop imprégner par le donné à voir que nous offre la nature. En ce sens, l’humanisme - existentiel au sens d’un Sartre - serait fondamentalement dualiste, par réaction contre le matricialisme des phénomènes.

III - La femme et l’influence astrale

   On sait que les femmes sont souvent attirées par l’astrologie, qu’elles constituent le gros du public des réunions astrologiques. C’est qu’elles sont, en quelque sorte, l’interface entre les hommes et les astres.

   Un cas évident est celui des naissances: c’est bien au travers de la femme, par son truchement, que l’enfant perçoit le cours des astres et vient au monde, en un temps jugé significatif selon l’astrologie traditionnelle La naissance est le travail de la femme. Et Michel Gauquelin a suffisamment montré que le phénomène de corrélation entre l’homme et les astres était compromis en cas de naissance provoquée, c’est à dire si l’on interférait avec le rythme féminin, lequel, par ailleurs, est bien connu du fait de la menstruation, des “règles” mensuelles.

   Récemment, le statisticien Didier Castille que nous avons entendu au congrès de la FAES (Fédération des Astrologues de l’Europe du Sud) à Montpellier (2002), a présenté des travaux qui semblent montrer que les enfants naissent, plus souvent que le hasard pourrait le provoquer, avec un soleil proche - en conjonction - de celui de leur père, c’est à dire avec le soleil transitant la même région stellaire, le découpage zodiacal n’étant pas selon nous pertinent, qu’il soit tropicaliste ou sidéraliste. Ce qui impliquerait que la femme aurait pour tâche d’ajuster, approximativement, la naissance de son enfant sur celle du père de l’enfant, ce qui pourrait, dans certains cas, permettre des recherches en paternité. Dans ce cas, d’ailleurs, qui relève de l’hérédité astrale, à la différence des résultats Gauquelin, il n’y aurait aucun risque de perturbation en raison des interventions concernant le timing de l’accouchement, puisque la question de l’heure de naissance n’entre pas en ligne de compte.

   Nous voudrions aborder ici le rôle des femmes dans le déclenchement des événements, ce qui est très important dans la consultation astrologique. Ce que nous appelons le second cycle féminin, le premier étant lié à la Lune, le second l’étant à Saturne. Cherchez la femme !

   Mais au préalable, il convient de réfléchir sur ce qui distingue l’homme de la femme et qui la prédispose à jouer ce rôle d’intermédiaire entre le microcosme et le macrocosme. Ce qui implique de repenser la place de la femme dans le monde et notamment son rapport au Surmoi 7.

   A plus d’un titre, rappelons que la femme est le prolongement de l’homme, qu’elle le soulage de lourdes corvées, à commencer par les 9 mois durant lesquels, dans le ventre de la femme, le foetus prend forme humaine. Son statut était plus évident autrefois que de nos jours où la technologie a pris la place que l’on sait. Il convient donc de réfléchir sur la question de la biotechnologie.

   Ce n’est, au vrai, pas du tout chose nouvelle Les hommes ont toujours eu besoin - on l’a dit - de domestiquer les énergies environnantes, c’est d’ailleurs ce que rappellent les Quatre Eléments, qui sont avant tout des forces au service de la civilisation : le transport par navigation à voile ou la terre qui permet de construire des maisons, sans parler du feu qui permet de forger des métaux.

   Quant au zodiaque, il est, lui aussi, le souvenir des forces animales nécessaires au progrès à commencer par le boeuf qui est l’ancêtre de nos machines. D’ailleurs, ne calcule-t-on pas encore de nos jours la force d’un véhicule en chevaux ?

   Quant aux astres, toujours en mouvement, l’homme a su également s’en servir pour marquer le temps et ce fut à l’origine de l’astrologie.

   On est ici dans une logique d’instrumentalisation de l’environnement minéral et animal.

   Le cas de la femme diffère en cela que la femme, au départ, ne fait qu’un avec l’homme - c’est le temps de l’androgynat. Pour faire l’interface entre l’homme et cet environnement instrumentalisé, il fallait “créer” la femme. C’est un peu ce que raconte la Genèse.

   Une des tâches, une des missions, de la femme aura été de se brancher sur le cosmos, d’abord consciemment puis inconsciemment, par automatisme, ce qui permettait à l’homme de vaquer à d’autres occupations, moins contraignantes. On notera que l’astrologisation des hommes est une forme de mécanisation, elle relève d’une biotechnologie.

   Ce serait donc par la femme que l’homme serait en contact avec les cycles célestes, non seulement lors de la naissance, au travers de la mère, mais tout au long de son existence, grâce à la femme.

   Sans la femme, l’homme serait privé de la dynamique cosmique mais il ne faut pas oublier que cette fonction de lien, la femme l’a reçue de l’homme.

   On pourrait ainsi parler de “femme fatale”, si le destin (fatum, en latin) est inscrit dans les cieux.

   Cela signifie aussi que la femme n’exerce un certain pouvoir qu’à certains moments où elle est comme “possédée” par les astres et qu’elle en transmet l’énergie à l’homme.

   Ce phénomène semble n’avoir lieu que tous les quinze ans, environ, soit un demi-cycle de Saturne, lorsque cette planète entre en conjonction avec l’axe A & A ou plutôt s’en approche.

   Selon nos observations, l’homme ne peut s’imprégner de l’énergie cosmique qu’en se laissant périodiquement entraîner par la femme, qu’il doit utiliser comme une sorte de véhicule. L’homme, sans femme, à ces moments cruciaux, est ainsi appauvri, une dynamique lui fait défaut.

   En dehors de ces pointes d’activité, les femmes n’exercent plus qu’une influence surmoïque subalterne alors que les décrets célestes correspondraient à un Surmoi supérieur.

   En quoi consistent ces pics ? C’est alors que peuvent se mettre en place des pôles, des regroupements, des rassemblements de personnes, à commencer bien sûr par le couple, la famille (symbolique maison V), mais aussi les clubs, les associations, les partis (maison XI). La femme est nécessaire pour qu’un processus de polarisation nouveau puisse se manifester, quand bien même, ensuite en serait-elle évacuée. Sans la femme, la mayonnaise ne prend pas.

   Bien entendu, si une femme se lance dans un tel projet à contre temps, elle court à l’échec. Ce n’est que lors de ces conjonctions que la femme est vraiment inspirée et transcendée.

   Alors, elle peut servir de locomotive et faire basculer le destin de ceux qui lui sont attachés. Il y a un bon usage de la femme à apprendre. Car ou bien on se laisse influencer par elle, et on bénéficie d’une certaine dynamique qu’il faut savoir gérer ou bien on s’y refuse et l’on risque de passer à côté de son destin. C’est par elle, en effet, que les choses arrivent ou n’arrivent pas.

   On notera ainsi que les grandes grèves, qui impliquent une certaine immobilisation du pays (1968, 1995), correspondent à des phases dépressives (quadrature de Saturne avec l’axe A & A).

   Il est clair au demeurant que les effets de ce second cycle féminin seront ressentis plus ou moins fortement selon que la société considérée, le groupe considéré, seront capables ou non de résister à l’influence féminine. Si l’on prend la guerre de 40, on notera qu’elle éclate en pleine phase dépressive mais qu’elle affecte plus la France que l’Allemagne, non pas parce que les astralités différent d’un pays à l’autre mais parce que la structure sociale n’était pas la même. Autre exemple : la cyclicité affecte probablement plus le milieu astrologique que le milieu scientifique, de tradition plus masculine.

   Le problème de la femme, et c’est ce qui la distingue de l’homme, c’est que son activité est limitée dans le temps et dans l’espace. Dans le temps puisqu’on l’a dit, elle n’est un canal, un channel d’énergie que périodiquement et à intervalles relativement éloignés. Dans l’espace parce que la femme tend à se polariser sur certains problèmes, victime d’une idée fixe, d’une obsession et dès lors le reste est de peu d’importance. L’homme est moins polarisé mais plus complet, moins à éclipse. Cela pourrait justifier la polygamie.

   En ce qui concerne la consultation astrologique, l’astrologue ne saurait oublier la femme car, quelque part, tout tourne autour d’elle, autour de la rencontre avec elle. Il est un temps où l’enjeu principal de l’existence de l’homme est de se trouver une femme pour pouvoir se pénétrer d’une certaine énergie cosmique. Il ne doit pas manquer un tel rendez-vous qui ne se présente dans sa vie que quelques fois. A l’astrologue de préparer l’homme à ne pas rater le coche.

   Quant à conseiller une femme, l’astrologue se doit également d’aider celle-ci à canaliser ses énergies, le moment venu sinon, si elle reste seule, si elle ne peut, tel Ganymède, déverser la force qui la parcourt, elle se sentira inutile, elle aura trahi sa mission.

   Cela dit, que l’on nous comprenne bien, si la femme exerce un pouvoir, elle le fait dans le cadre d’une volonté de l’homme de se décharger de certaines tâches. Il doit certes obéir à cette dynamique féminine, mais parce que la femme est le prolongement de l’influence astrale, et qu’il s’y est soumis afin de structurer la cité, en lui conférant une temporalité.

   Il revient à l’astrologie du XXIe siècle de clarifier cette dialectique homme / femme et l’on comprend mieux désormais pourquoi la femme “sent” mieux les astres que l’homme, tout simplement parce que la femme est programmée pour vibrer avec les astres et que sa force en dépend. En revanche, l’homme n’a à connaître des astres que par l’intermédiaire de la femme. Autrement dit, en fréquentant les femmes, l’homme se branche indirectement sur les astres.

   On ajoutera que la femme est un vecteur déterminant de la sociabilité, elle déclenche un processus magnétique de rapprochement entre les êtres qui d’ailleurs la dépasse. Précisons que la capacité de la femme à influer sur l’homme passe par une certaine séduction à laquelle l’homme cédé, aimer c’est être animé et aimanté mais cette séduction n’est pas une fin en soi, elle est nécessaire pour que le courant passe et que quelque chose de neuf émerge.

   En ce sens, les femmes sont redoutables, un peu comme Lady Macbeth (Shakespeare), elles peuvent, quand elles ont l’oreille d’un homme, favoriser les rivalités, fomenter des résistances, générer de nouvelles entités sociales. Autrement dit, elles ont une créativité sociale indéniable qui compense leur faible créativité dans d’autres domaines, sur le plan scientifique ou artistique.

   En revanche, quand l’activité des femmes décroît, la vie sociale devient plus calme, mais rien de très intéressant ne se produit, les clivages s’atténuent mais l’humanité s’endormirait, se scléroserait s’il devait en être ainsi indéfiniment et c’est pour cela qu’elle a prévu des secousses un peu comme lorsque l’on remonte un réveil pour qu’il mette fin à notre sommeil.

   Actuellement, et ce depuis l’an 2000, si l’on accepte une certaine orbe, nous sommes entrés dans une phase (de conjonction avec l’axe A & A) où les femmes ont exercé une influence certaine pour le pire et pour le meilleur. Mais précisément, nous sommes avec la femme au delà du bien et du mal, l’important, c’est de générer du changement, de construire autre chose. Que ceux, parmi les hommes ou les femmes qui n’ont pas encore bénéficié de cette dynamique, qui se sont refusé de la transmettre (femmes) ou de la recevoir (hommes) se dépêchent. En ce sens, l’homme a besoin de recharger ses accus grâce à la femme sur laquelle il se branchera ou qui se branchera sur lui. En ce sens, on pourrait dire que la femme est émettrice et que l’homme doit capter son rayonnement, la femme serait ainsi solaire et l’homme lunaire mais le soleil féminin n’a qu’une vie éphémère - la fleur se fane - et les rôles finissent par s’inverser.

   La meilleure façon de prouver l’astrologie, c’est, selon nous, de faire ressortir d’une part le caractère éminemment cyclique des activités humaines, d’autre part, d’approfondir le psychisme féminin qui, lui-même, passe par des phases. Le destin de l’astrologie est intimement lié à celui de la femme et celui de la femme à l’astrologie mais cela implique de reconnaître - prise de conscience douloureuse s’il en est - tout ce qui distingue l’homme de la femme par delà les idéologies égalitaires.

   Le rôle social de la femme nous apparaît comme le chaînon manquant dans le processus de la relation astres-société. Au lieu de devoir se contenter du repère céleste, le chercheur dispose désormais d’une strate intermédiaire dont il peut analyser les mutations.

   Dans un précédent article 8, nous avions montré que la phase de quadrature (Saturne à l’axe A & A) était plutôt favorable à la gauche et celle de conjonction / opposition à la droite, ce qui signifie que la droite correspondrait à la phase montante du tonus féminin et la gauche à sa phase descendante. On voterait à gauche, en période féminino-dépressive - qu’on nous permette ce néologisme - on voterait à droite quand les femmes ont le vent en poupe et en veulent.

   La phase actuelle n’a, au demeurant, rien à voir avec mai 68 ou décembre 95, ou encore avec 1981, trois dates correspondant à une féminino-dépression. Ceux, parmi les astrologues comme André Barbault, qui annoncent sous le quinquennat de Chirac, soutenu par sa femme Bernadette, un nouveau mai 68, entre 2002 et 2007 font fausse route. Le processus dépressif ne se manifestera au pire qu’à la fin du mandat, lorsque Saturne se rapprochera du carré avec l’axe stellaire.

   On aura compris que l’astrologie correspond au pôle technique, mécanique de la civilisation, incarné par l’élément féminin. Il existe un autre pôle, masculin, qui tend à renforcer le pôle féminin, en favorisant les automatismes dans son environnement, aux fins de se libérer mais au risque de s’aliéner. Dilemme.

   On ajoutera que le rapport de l’homme à la femme est analogue à celui de l’homme aux astres. La femme qui est la compagne d’un homme donné ne présente pas de particularités pouvant justifier l’exclusivité d’un tel choix. C’est l’homme qui confère à un tel choix une dimension absolue. De la même façon, le fait que les hommes aient opté pour se brancher sur tel cycle planétaire n’implique pas que c’était le seul choix possible mais c’est celui qui a été fait entre tous les autres possibles.

   L’astrologie ne se situe ni dans la fascination qualitative des luminaires (soleil, lune) qui par leur brillance s’impose à tout ce qui est sur terre, ni dans la fascination quantitative et exhaustive de tout ce qui a trait, de près ou de loin, avec l’astronomie, l’astrologie au sens où nous l’entendons est une astrologie de l’élection, et en ce sens le monothéisme n’est pas, contrairement à ce que l’on croit, à caractère solaire (au sens où le pensait Freud, dans Moïse et le monothéisme), il est choix d’un partenaire cosmique, parmi tous les possibles, un choix fait par l’Homme mais qui confère à sa cible une dimension transcendentale: en ce sens, le Dieu de la Bible est l’oeuvre de l’Homme qui a été isoler un point parmi tous les points possibles tout comme l’homme choisit une femme parmi toutes les femmes, dès lors qu’il renonce à se laisser envouter par celles qui attirent l’oeil de tous et qu’il ne s’engage pas non plus dans une quête interminable, victime de l’embarras du choix, tel l’âne de Buridan.

   C’est pourquoi, lorsque les astrologues modernes imposent / infligent à l’astrologie qu’elle soit concernée par la totalité des planètes et autres planétoïdes appartenant peu ou prou au système solaire, ils commettent un contre-sens en ce qu’il revient à l’homme d’opérer un tri et non de se relier à tout ce qui existe pas plus que l’homme n’a à se lier à toutes les femmes existantes, même si chacune, basiquement, pourrait faire l’affaire. On parlera donc d’un couplage homme / planéte dont la femme serait l’interface.

Conclusion

   C’est sur de telles bases, astrologiques et méta-astrologiques, que nous pensons que devrait s’établir l’astrologie de demain, avec évidemment pour but final de s’intégrer, par un dialogue fructueux, au sein de l’establishement scientifique et notamment biologique, psychologique, historique et économique, autant de domaines singulièrement marqués par les cycles et les scénarios répétitifs. Rappelons que notre démarche est non horoscopique, qu’elle n’accepte pas pour postulat qu’il faille chercher dans le thème natal ce qui constitue la trame de l’individu, même si les travaux de Gauquelin et de Castille soulignent l’importance des informations disponibles au moment de la naissance. En ce sens, nous prônons un conditionalisme digne de ce nom, exigeant plus que jamais une prise en compte du vécu réel et non symbolique de celui, homme privé ou public, qui fait la démarche d’aller consulter l’astrologue.

Jacques Halbronn

Notes

1 De la psychanalyse à l’astrologie, Paris, Seuil, 1961, Les astres et l’Histoire, Paris, Pauvert, 1967. Retour

2 Cf. le colloque CURA-MAU de décembre 2000, “Frontières de l’astrologie”, sur le Site du CURA. Retour

3 Cf. Clefs pour l’astrologie, Paris, Seghers, 1976. Retour

4 Voir notre article dans Trois Sept Onze, juin 2002, “Esquisse d’une Histoire cyclique de la Ve République”. Retour

5 Cf. notre article dans La Lettre des Astrologues, décembre 2001. Retour

6 Cf. notre postface à l’Astrologie du Livre de Toth d’Etteilla, Paris, Trédaniel, 1993. Retour

7 Cf. J. Halbronn “L’astrologue, gardien du Surmoi”, Lettre des astrologues, décembre 2001. Retour

8 Voir Trois Sept Onze, juin 2002, “Esquisse d’une histoire cyclique de la Ve République”. Retour



 

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