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L’astrologie mondiale
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André Barbault (né en 1921) traite ceux qui contestent la valeur de son pronostic pour 1989 d’anti-astrologue, ce qui semble ici s’apparenter à un crime de lèse-majesté. Qu’on en juge :
S’il faut du soin pour établir une prévision, il faut aussi de la précaution pour la juger et surtout de l’honnêteté intellectuelle. Faute de quoi cela peut tourner à la mésaventure d’une trahison. Trahison pouvant aller - perversité de basses oeuvres de vulgaire démolisseur - jusqu’à frapper le dos du brave interprète avec le bâton de l’anti-astrologie (...) En tenant à me dessaisir du bénéfice de l’opération, c’est l’astrologie elle-même, en fonction dans une manifestation aussi exemplaire qu’il dépouille d’un de ses plus beaux témoignages historiques. N’est-ce pas l’aboutissement pervers d’une obscure démarche à finalité anti-astrologique ?1
Que nous soyons directement visé ou non par sa Mascarade astrologique - le Site du Cura.free.fr est cité - donc on peut penser qu’A. B. ait pris connaissance de notre article Heurs et malheurs de l’astrologie mondiale, en ligne sur ce Site, où nous avons dressé le bilan de son oeuvre en astrologie mondiale2, nous nous classons effectivement parmi ceux qui font la fine bouche face à certains résultats un peu trop vite portés aux nues et nous le faisons, faut-il le préciser, dans l’intérêt de l’astrologie. Question de point de vue et surtout de l’idée que chacun se fait de l’astrologie.
Commençons d’abord par signaler des arguments de fonds et qui vont bien au delà de tout problème de personne :
1 - Nous ne pensons pas que des planètes comme Uranus, Neptune et Pluton soient agissantes. Or, le pronostic de A. B. est fondé sur le cycle Saturne-Neptune.3
2 - Nous ne pensons pas que l’on puisse faire des prévisions à long terme pour un pays donné.
Or, le pronostic de A. B. se focalisait sur l’URSS dont, soit dit en passant, il n’annonça nullement le démembrement tant au niveau des pays satellites que des Républiques placées au sein même de l’Union Soviétique.
3 - Nous considérons la terminologie utilisée par A. B. comme beaucoup trop vague.
Un tournant peut se faire dans des directions opposées.
4 - Nous ne pensons pas qu’une configuration donnée ne puisse donner lieu qu’à un seul et unique effet et donc l’effet produit n’est pas inévitable.
5 - Nous pensons que la cyclicité planétaire doit inclure certaines étoiles fixes et ne pas combiner deux planètes dont les rencontres ne se font jamais exactement au même endroit.4
6 - Nous pensons que l’astrologie détermine non pas des années mais des périodes de plusieurs années.
7 - Nous pensons que tel événement peut correspondre par hasard à plusieurs cycles sans qu’il vienne, pour autant, confirmer la valeur de chacun de ces cycles.
8 - Nous pensons que la durée des périodes doit être relativement courte. Or, le cycle sur lequel s’appuie A. B. comporte des intervalles de 36 ans (cf. infra) !
9 - Nous pensons que l’astrologie n’a pas à rendre compte de ce qui est contingent, de ce qui aurait pu ne pas se produire.
De quel droit A. B. considère-t-il que toute remise en cause de ses travaux est un coup porté contre l’astrologie ? Il y a des succès de hasard qui sont pires que des échecs et qui égarent plus durablement.
Certes, on nous répondra que le fameux pronostic s’articulait sur une longue série d’observations, que cela n’avait rien d’une prédiction ponctuelle. Redonnons la parole à André Barbault à ce propos dans le même article :
Prévision pourtant venue de loin et atteignant un cap historique grandiose. Hautement portée - faut-il le rappeler ? - dans une périodisation cyclique par le tremplin d’une succession de sauts progressifs ; apparition du marxisme à la conjonction (Saturne-Neptune) de 1847, création du parti russe à la suivante de 1882, prise du pouvoir à l’ultérieure de 1917 et entrée dans l’ère post-stalinienne à la dernière de 1953 ! Fallait-il, avec la suivante de 1989 rester muet ?
Or, la présentation que nous propose André Barbault est le b-a ba de l’argumentation astrologique : tout astrologue qui se respecte prendra bien évidemment la peine de mettre en place une série de cet ordre. C’est comme si on félicitait un Français de s’exprimer en français. C’est là une condition nécessaire mais pas suffisante, ce serait trop simple !
Certes, nous dira-t-on mais cette fois la dernière date avancée n’est-elle pas conforme aux précédentes, espacées environ de 36 ans en 36 ans ?
Or, qu’est-ce que cette astrologie qui espace les étapes d’un processus de 36 ans ? Qui peut croire un instant à un tel intervalle de temps pour que les choses prennent tournure ? Ne voit-on pas que cet intervalle n’est pas à l’échelle individuelle ? Quel homme politique attendra 36 ans pour passer d’une étape à une autre ?
En fait, reportons-nous au début des années Cinquante, quand trois dates seulement du cycle Saturne-Neptune, de par la conjonction entre ces deux planètes, étaient inscrites dans l’Histoire : 1847, 1882 et 1917. Staline, né en 1879, meurt en 1953 mais il aurait pu tout aussi bien ne pas mourir à cette date et vivre quelques années de plus ou de moins. Va-t-on nous dire que la mort de Josef Staline était inscrite dans les astres ? On nous répondra que ce sont les conséquences de cette mort qui comptent !
On commet là une grave erreur d’appréciation : l’astrologie n’a pas vocation à appréhender le contingent et que l’on ne vienne pas nous dire que cette mort était prévue 36 ans à l’avance voire de toute éternité depuis que le cycle Saturne-Neptune existe !!!!!! Il est évident que le contingent a sa propre dynamique : la mort de Kennedy, dix ans après celle de Staline, en 1963, a également eu un certain impact mais sans cette mort, le cours des choses aurait-il été le même, nous ne le pensons pas ! Et encore, un assassinat comme ce fut le cas pour JFK s’inscrit-il davantage dans un contexte politique qu’une mort de maladie, comme celle de Staline.
L’astrologie n’a pas le monopole des causes, il faut également faire la part du hasard, de l’accident qui fait contrepoint à son déterminisme. La formule classique : Astra influant non determinant doit être interprétée dans ce sens : l’astrologie a ses limites.
Qu’André Barbault ait pu être frappé par cette mort de Staline en ce qu’elle venait confirmer son intérêt pour le cycle Saturne-Neptune comme clef pour comprendre l’Histoire du communisme est bien compréhensible mais il eut du ensuite se reprendre et faire la part des choses. D’aucuns, évidemment, nous répliquerons : mais est-ce que le fait que Staline mourut en 1953 ne prouve pas justement que cet événement n’était pas contingent ?
Il nous semble bien que la mort de Staline, dans les conditions qui furent les siennes - et qui n’étaient même pas fonction d’un contexte particulier, est typiquement un événement contingent. En revanche, cette mort eut des effets considérables comme chaque fois que l’on assassine un leader politique. Que l’on compare cependant 1953 avec 1649 - trois cents ans plus tôt - quelle différence ! L’exécution du roi d’Angleterre, décidée par le Parlement de Londres - événement supposé annoncé dans les Centuries et venant les valider aux yeux des contemporains est d’une autre envergure au regard de l’astrologie à moins d’admettre que les problèmes de santé d’un septuagénaire relèvent tout autant de l’astrologie mondiale.5
La mort est un problème particulier pour l’astrologie et pour l’humanité ; elle peut bouleverser bien des choses, qu’elle soit le fait de la maladie, d’un accident d’avion, d’une bataille faisant des milliers de victimes, dont les thèmes astraux sont bien différents, argument d’ailleurs largement utilisé par l’anti-astrologie et à juste titre. D’ailleurs, comme nous le faisions remarquer, un système, comme celui préconisé par A. B., qui utilise des intervalles de 36 ans ne se situe-t-il pas, ipso facto, bien au delà de la vie ou de la mort d’un individu, étant donné qu’il n’est pas à son échelle ? Il ne faudrait pas confondre les causes et les conséquences : si la mort est la conséquence d’un processus, elle peut intéresser l’astrologie mondiale - on ne parle pas ici évidemment des considérations propres à l’astrologie individuelle ! - mais si elle est la cause d’un processus, elle va interférer avec le cours normal qui est celui auquel peut accéder la dite astrologie mondiale.
L’astrologie mondiale doit-elle être à la merci d’une telle mort accidentelle, que ce soit pour être validée ou pour être invalidée ? Demain, peut-être, face à une prévision astrologique, quelqu’un commettra-t-il un assassinat pour faire mentir l’astrologie. En ce sens, la mort et l’astrologie sont-elles rivales comme deux conceptions antagonistes de la destinée humaine. Et il n’est pas bon de les amalgamer comme le fait André Barbault ou de recourir à l’une pour renforcer l’autre. On connaît l’histoire de cet astrologue qui se serait laissé mourir pour que la prévision de sa mort vienne renforcer la cause de l’astrologie, Ou celle de cet empereur faisant exécuter cet astrologue pour lui montrer qu’il ne prévoit pas tout. On a aussi souvent ironisé sur tel pronostic relatif à un roi alors que celui-ci mourut avant la date de l’événement annoncé. C’est de bonne guerre et doit ramener l’astrologie à une certaine humilité : elle n’est pas omnipotente. On peut d’ailleurs se demander si le fait de donner la mort ou de se donner la mort n’est pas par excellence un acte anti-astrologique. La mort est le point aveugle de l’astrologie. Faut-il rappeler que Barbault a également consacré beaucoup de travaux à l’astrologie individuelle et que c’est le syncrétisme de celle-ci avec l’astrologie mondiale qui fait ici problème, surtout à la fin des années Quarante quand les manuels d’astrologie6 prétendaient encore expliquer comment fixer la date de la mort des gens. D’ailleurs, A. B. lui-même n’écrit-il pas dans le même article :
Mon troisième échec important concerne John F. Kennedy que je reconduisais aux présidentielles de novembre 1964 alors qu’il nous avait quittés à Dallas un an plus tôt. (p. 14)
Mais est-ce bien là un échec prévisionnel ? Nous ne le pensons pas comme la mort de Staline n’est pas davantage un succès prévisionnel. Ce sont des choses qui arrivent et qui viennent enrayer le processus astrologique tout comme la mort vient enrayer le processus constitutionnel, comme ce fut le cas quand Georges Pompidou décéda en 1974. Le fait d’avoir transformé le septennat en quinquennat ne met pas la France à l’abri d’une mort qui ferait chuter le bel ajustement entre élections présidentielles et législatives. C’est bien pourquoi la mort est auréolée d’une dimension particulière comme si elle était la manifestation d’une autre puissance que l’on pourrait qualifier de satanique. L’astrologue, plus que tout autre, devrait se méfier de cette mort étrangement associée à Saturne, symbolisée par une faux. Que la mort soit entrée, depuis déjà bien des siècles, dans les traités d’astrologie et que telle ou telle planète lui soit associée est selon nous l’expression d’une grave dérive propre à l’astrologie individuelle et dont même le Tétrabible (IIe siècle de notre ère) de Ptolémée n’est pas exempt.
Ainsi donc, Staline mourut-il de sa belle mort en 1953, venant s’inscrire, de façon frappante, 36 ans après 1917, dans le cycle Saturne-Neptune. Non, nous sommes désolé nous n’achetons pas une telle version des choses (sorry, we do not buy it). On sait qu’en période de famine, les gens sont prêts à manger, à avaler n’importe quoi mais de tels expédients ne sont pas pour nous. Au demeurant, nous pensons que tout pronostic peut trouver un commencement de réalisation, si l’on attend au maximum une quinzaine d’année car les tournants sont chose fréquente et régulière, rien d’accidentel à cela ! Qu’un processus puisse être interrompu par la mort nous fait penser à une naissance avortée. L’homme n’est-il pas dépendant tant de son corps qui peut être atteint plus ou moins gracement par la maladie, par l’infirmité (on pense à Franklin Roosevelt, dans son fauteuil) ou par la mort que de sa prédisposition à vivre au rythme de certaines configurations célestes ? L’astrologie ne gère que ce second aspect de l’existence humaine et c’est pourquoi nous ne sommes pas partisan de l’astrologie médicale. D’où la nécessité de travailler sur un grand nombre de cas et de pays pour ne pas être à la merci d’une déconvenue ou d’une réussite non significatives.
Alors, bien sûr, il y eut ensuite 1989. Or, si 1917 est une date précise qui correspond à la Révolution d’Octobre, 1989, année de la fin du mur de Berlin, ne représente pas grand chose pour l’URSS : rappelons que l’Allemagne Démocratique (RDA) ne faisait pas partie de l’Union Soviétique et que la dislocation de cette dernière dut attendre encore quelque temps. Elle ne se dissoudra qu’en 1991 et encore cela ne concerne-t-il pas la Russie qui reste ce qu’elle est tout comme trente ans plus tôt la France se sépara-t-elle de l’Algérie, lors des Accords d’Evian, en 1962, date probablement plus importante pour cette dernière ! Maintenant est-ce qu’un tel dénouement était irréversible tant en 1991 qu’en 1962, nous n’en sommes pas certains mais nous touchons là à un tout autre cycle que le cycle Saturne-Neptune qui est le cycle Saturne-Aldébaran/Antarés7 et qui lui est de 30 ans, à l’instar de la révolution de Saturne, et non pas de 36 ans pour l’excellente raison qu’Aldébaran est fixe et que ce n’est pas le cas de Neptune qui traverse le zodiaque en 165 ans, ce qui exige de Saturne un temps supplémentaire pour accomplir une nouvelle conjonction. A notre connaissance, le cycle Saturne-Neptune ne considère pas 1962 comme une date importante, en tout cas pas aussi importante que 1991, puisque ce n’est même pas l’année de l’opposition Saturne-Neptune ; en 1962, Saturne et Neptune sont en carré, ce qui a lieu tous les 9 ans environ.
On nous voit venir : selon nous ce qui eut lieu dans les années 1989-1992 appartient à un autre cycle que le cycle Saturne-Neptune : est-ce qu’affirmer cela, c’est faire de l’anti-astrologie, quand bien même cela viendrait ruiner le pronostic d’André Barbault ? Une fois de plus, M. Barbault est-il confronté, comme en 1953, à une tentation ? S’est-il demandé un instant si les événements en question pouvaient relever d’un autre cycle que son cher Uranus-Neptune ? S’est-il d’ailleurs demandé ce qu’il en était de l’Histoire des pays de l’Europe Centrale, au regard de l’astrologie mondiale ? Est-ce que selon lui, le destin de ces pays est indissolublement lié à celui de la Russie ? Est-ce que M. Barbault a oublié ce qu’était l’empire austro-hongrois, empire qui, rappelons-le, était en guerre avec la Russie tsariste en 1917 et qui comportait des pays comme la Hongrie, la Tchécoslovaquie et quelques autres dont le destin allait basculer précisément à la fin des années Quatre Vingt du XXe siècle ? Rappelons aussi à M. Barbault que même l’Autriche eut pu tomber dans l’escarcelle soviétique si l’on n’y avait pas pris garde et, avec elle, quelques autres comme la Grèce - sans parler du cas de la Yougoslavie de Tito - dans les Balkans, où, à Sarajevo, dans cette Bosnie convoitée par la dite Autriche-Hongrie, avait commencé, en 1914, la Première Guerre Mondiale du fait de l’intransigeance autrichienne. Faut-il rappeler à M. Barbault l’affaire des Sudètes, partie de la Tchécoslovaquie convoitée en 1938 non pas par la Russie mais par l’Allemagne nazie ou la Pologne qui fut partagée, du fait du pacte germano-soviétique - mettant fin à l’alliance franco-russe qui prenait jusqu’alors l’Allemagne en tenaille - conclu entre l’Allemagne et la Russie et dont l’invasion déclencha la Seconde Guerre Mondiale ?
Etudions donc un instant l’histoire de cette Europe Centrale qui fut successivement sous le joug de puissances bien différentes, dont la Russie, après la Seconde Guerre Mondiale.
Servons -nous de l’ouvrage de Max Gallo, Histoire du Monde (Paris, Fayard, 2003) et extrayons-en ce passage (p. 435) : En Autriche-Hongrie, les mois de septembre-octobre (1918) voient se désagréger l’Empire, les conseils nationaux (tchèques, yougoslaves, hongrois, allemands) se déclarent Etats indépendants. Cela ne nous rappelle donc rien à savoir ces mêmes Etats qui soixante-dix ans plus tard, profiteront de la désagrégation d’un autre Empire ? La cascade d’indépendances de la fin de l’année 1918 n’a rien à envier à celle de 1989, pour prendre cette année emblématique selon A. B. Le processus de dissolution, note J. Bérenger, avait été extraordinairement rapide.8 Et, juge cet historien, il semble que Clémenceau ait fait là un choix dramatique, en favorisant les forces centrifuges, qui ne s’imposait pas : l’Autriche Hongrie aurait pu se maintenir, au prix de l’adoption d’une structure fédérale.
Pour tout historien qui s’intéresse au sort de ces pays, ce qui eut lieu à la fin des années 80 se situe dans la continuité de ce qui eut lieu non pas en 1917 en Russie mais en 1918, en Autriche. Et ceux qui connaissent nos travaux sur le cycle de Saturne observeront que tant en 1918 qu’en 1989, on était dans une même phase de décloisonnement. Prenons le cas inverse, celui des périodes où ces mêmes Etats vont se retrouver sous le joug de telle ou telle superpuissance. Or, cela a lieu tant avant pour l’Autriche (Anschluss), la Tchécoslovaquie (Accords de Munich) et la Pologne (1938-1940) qu’après la guerre (fin des années Quarante, début des années cinquante), en phase de décloisonnement initiée par le carré de Saturne avec l’axe Aldébaran-Antarés. Et la fin du Printemps de Prague et l’entrée des chars soviétiques n’eut-elle pas lieu, en 1968, trente ans après Munich, avec Saturne en même position, un demi-cycle de Saturne - ce qui revient à la même phase en astrologie axiale - avant les événements de la fin des années 1980 ? Et voilà qu’André Barbault voudrait annexer l’histoire de cette Europe Centrale et Orientale dans le cadre de son système Saturne-Neptune alors que la Russie n’est qu’un des acteurs du drame en question qui se joue sur plusieurs siècles et qui vit aussi intervenir un autre empire, turc, à partir de la fin du XIVe siècle. L’intervention russe dans la région ne date d’ailleurs pas du milieu du XXe siècle : une guerre russo-turque eut lieu en 1877-1878 pour contrôler ces pays dont certains feront, soixante-dix ans plus tard, partie du bloc communiste. Comment ne pas voir que pour cet ensemble de peuples, 1918, avec la fin de l’Empire austro-hongrois9, est infiniment plus important que 1917, et rappelons qu’en 1918 les bolcheviks signèrent les accords de Brest Litovsk avec les puissances centrales, l’Allemagne et l’Autriche Hongrie. Non pas que nous voulions, on l’aura compris, associer le cycle Saturne-Aldébaran (c’est à dire un point fixe) avec l’Europe Centrale - ce cycle ayant valeur universelle - mais certaines régions sont particulièrement vulnérables à celui-ci, on connaît le drame de cette Pologne, constamment partagée entre ses voisins puis recomposée, à la façon du supplice éternel de Prométhée, dont un aigle ne cesse de dévorer le foie qui toujours se reconstitue pour être à nouveau déchiré. Ce n’est pas non plus par hasard que l’on a forgé le terme de balkanisation, issu de la région des Balkans, dont la définition du Larousse est la suivante : processus qui aboutit à la fragmentation en de nombreux Etats de ce qui constituait auparavant une entité territoriale et politique.
Et puis que dire de la façon dont A. B. formule ses pronostics ? C’est pour celui qui se mouille une façon d’aller jusqu’au bout de son savoir, d’obtenir la réponse d’un oui ou d’un non : on a l’impression que l’on a affaire à une élection dont il faut prévoir le vainqueur ! Est-ce qu’une expression comme tournant historique (p. 13) fait sens ou le fait d’annoncer quelque chose de grave (p. 5) ? Des tournants, il y en a dans tous les sens : du cloisonnement vers le décloisonnement, du décloisonnement vers le cloisonnement, de la gauche vers la droite, de la droite vers la gauche, est-ce la même chose ? Pas pour nous, en tout cas. Quelque événement qui se serait produit en 1989, date annoncée, aurait probablement fait l’affaire, du moment que cela toucherait de près ou de loin, plus ou moins directement, à la Russie ou à la rigueur au monde communiste. Les événements de 1989-92 auraient fort bien avoir eu lieu quinze ans plus tôt ou quinze ans plus tard et l’astrologue ne saurait, selon nous, pronostiquer 36 ans à l’avance, cela ne rime à rien. L’inconnue dans une prévision en astrologie mondiale n’est pas dans le type d’événement mais dans les variations qu’une configuration cosmique donnée peut provoquer en tel ou tel pays; quant à la date d’un événement, elle se situe dans une fourchette/fenêtre de temps de plusieurs années durant laquelle un certain type d’événement a toute chance de se répéter et de s’étendre d’une région à l’autre. Pour Barbault, en revanche, il est possible, à l’entendre, de fixer l’année et le lieu d’un événement au singulier mais il ne sait pas ce que sera cet événement à part le fait que ce sera marquant. Pour valider son pronostic, il part de l’année annoncée et du pays concerné et il cherche ce qui pourrait faire l’affaire, sans être trop regardant, vu qu’il met tous ses oeufs dans le même panier ; tantôt il s’agit d’un phénomène qui marqua immédiatement les esprits mais tantôt la date ne prendra toute son importance qu’avec le recul, comme il s’en explique dans l’article de L’Astrologue à propos de l’année 1965 (pp. 4-5). Pour nous, un pronostic au delà de quinze ans ne fait pas sens étant donné que toutes les possibilités événementielles sont comprises durant ce laps de temps. Si ces possibilités ne se sont pas concrétisées au cours du dit laps de temps pour un pays donné, il faudra attendre l’échéance analogue suivante et ainsi de suite. Nous pensons qu’on n’est pas en prise sur une réalité politique concrète au delà d’une quinzaine d’années.
A condition cependant de ne pas épouser pour autant les mythes en vigueur comme A. B. reconnaît l’avoir fait (p. 13) : Ma plus grande erreur concerne le devenir de l’URSS. Percevant avec l’opposition Saturne-Uranus une grandeur et décadence des USA (...) un trigone Saturne-Neptune envisagé comme un grand essor de l’URSS (...) j’ai cru alors que les Soviétiques l’emporteraient sur les Américains dans la grande compétition engagée entre les deux systèmes. Ce n’est qu’au tournant de l’opposition Saturne-Neptune que je corrigerai mon erreur (...) Ici, c’est moins l’astrologue qui est pris en défaut que l’homme dans son jugement personnel, et à l’époque (au début des années Soixante) je n’étais pas le seul à être de cet avis. Heureusement qu’il y avait, en réserve, le pronostic intemporel, out of space, à 36 ans à l’avance, publié au début des années Cinquante, qui échapperait au jugement personnel. Le problème, c’est que dans les années Soixante10, A. B. ne s’intéressait plus guère au dit pronostic pour 1989 concernant la Russie, horizon alors beaucoup trop lointain. Cela dit, il est fréquent que pour sauver un système astrologique, on en vienne à s’en prendre à l’homme plutôt qu’à l’astrologie.
André Barbault ne joue-t-il d’ailleurs pas sur les mots quand il parle de l’entrée dans l’ère post-stalinienne à la (conjonction) de 1953 comme si cela coïncidait nécessairement avec la mort de Staline ? Ce qui est sûr, c’est que pour les pays qui s’émanciperont du joug communiste autour de 1989, la mort de Staline n’avait changé grand chose à leur sort, comme le montrera l’affaire de Budapest en 1956 tentative avortée, trente ans avant la période de cloisonnement dont il est ici question. Mais 1956 n’est pas 1953, du moins dans le système préconisé par A. B. Et les troubles auraient eu lieu quand bien même Staline aurait été encore en vie car il s’agit d’un processus qui dépasse la vie ou la mort d’un homme, aussi puissant soit-il. .J. Vidalenc observe que le monolithisme doctrinal des dirigeants tchécoslovaques et leur attachement inconditionnel à la politique de l’URSS durèrent bien après la mort de Staline (...) Il faudra attendre 1962 pour voir s’amorcer une légère détente politique (...) Toutefois, cette orientation ne changeait en rien les relations étroites des dirigeants avec l’URSS et on renouvela en 1963 le pacte d’amitié, aide mutuelle et coopération entre les deux pays (...) Les conditions dans lesquelles Dubcek devait amorcer en 1968 une politique dite du printemps de Prague furent par la suite jugées par les autres partis communistes avec autant de sévérité qu’elles avaient été d’abord approuvées ; il est vrai que l’intervention armée de l’URSS, à la demande des dirigeants évincés par la nouvelle équipe, avait changé le contexte diplomatique et doctrinal.11
Pour M. Barbault, il reste que Neptune est la planète du communisme - elle a été découverte en 1846 à l’époque où le communisme se manifeste - mais du communisme il passe insensiblement à la Russie et de la Russie il passe tout aussi insensiblement à l’Europe Centrale, selon une dérive symbolique assez coutumière chez les praticiens de l’astrologie et qui permet de réussir certains ajustements. Il semble bien, au vrai, que seul un chercheur en astrologie était en mesure de replacer les travaux d’A. B. à leur juste place. Or, A. B. voudrait interdire précisément à ceux qui ont consacré toute une partie de leur vie à l’astrologie de remettre en question leurs résultats, sous peine d’anathème et d’accusation de crime de haute trahison, pour faire bloc derrière lui comme George W. Bush avait demandé, en 2002, aux Européens, assez vainement, de le suivre comme un seul homme. Cette fois ci, quinze ans après la chute du Mur de Berlin, ce n’est pas l’URSS qui se voit larguée mais les Etats Unis, à nouveau en phase de cloisonnement ; à chacun son tour : un pays qui a perdu son empire, sauf à l’avoir reconstitué ensuite, ne risque pas de le perdre à nouveau, ce qui montre bien qu’un tel cycle ne saurait être cantonné à une seule puissance mais sur la longue durée affecte toutes les puissances, toutes les occupations, même celle qui relève d’Israël dont on rappellera que la première Intifada est contemporaine des événements concernant la dislocation du Pacte de Varsovie. Les événements de la fin des années 1980 relèvent bien davantage de la très longue histoire des conquêtes et des annexions que de la brève épopée du communisme.
Ainsi, pendant 36 ans André Barbault - du moins est-ce qu’il veut nous faire croire - aura-t-il attendu la réalisation de son pronostic. Il serait bon d’étudier si A. B. A affiné pendant toutes ces années la formulation du dit pronostic et aussi de resituer celui-ci au sein de l’ensemble de son travail prévisionnel en astrologie mondiale et là encore en analysant l’évolution quant au statut de l’échéance 1989 ou encore les rapports d’A. B. avec d’autres chercheurs sur ce point. Pour notre part, nous pensons que ce pronostic avait été plus ou moins abandonné par A. B. et remplacé par d’autres méthodes de travail (notamment l’indice cyclique) jusqu’à ce qu’à ce que certains événements confèrent au dit pronostic une certaine actualité. On pense à 1792, date figurant dans l’Epître nostradamique à Henri II, qui à la fin du XVIIIe siècle ne faisait plus sens astrologiquement ou astronomiquement et qui fut remise en selle au vu des événements révolutionnaires et aussi en raison de la proximité de l’échéance. De la même façon, dans les années Soixante et même Soixante-dix, A. B. n’avait aucune raison de s’intéresser à une date encore bien lointaine et était tout disposé à lui substituer une échéance plus rapprochée. Mais quand la nouvelle échéance fut passée, l’ancienne date, au terme plus tardif, allait trouver une nouvelle chance. Encore, 1989 et le cycle Saturne-Neptune n’étaient-ils qu’un second choix au début des années Quatre Vingt, le premier choix, tant par l’originalité du concept que par l’importance de l’enjeu, étant l’indice de concentration planétaire et la perspective d’une troisième guerre mondiale. On pourrait donc appeler 1989 un pronostic qui revient de loin, un cycle recyclé et quelque peu réchauffé.
Au demeurant, les événements survenus à la fin des années 1980 font parfaitement sens pour l’astrologie et aussi pour l’anthropologie sociale, à la différence de la mort de Staline, mais ils ne sauraient, en aucune façon, s’inscrire dans la série événementielle mise en avant par A. B. (cf. supra) ; ils appartiennent à l’Histoire mouvementée de l’Europe Centrale, Orientale, balkanique et un travail complet sur cet ensemble, sur plusieurs siècles, achèverait de le démontrer. Il y a des régions qui sont ainsi particulièrement secouée, ainsi pour la Lotharingie - qui a donné son nom à la Lorraine, du nom de Lothaire II, au IXe siècle - coincée entre la France et l’Allemagne, lors du partage de l’Empire de Charlemagne. C’est probablement dans les confins, dans ces régions continuellement disputées - que l’astrologie mondiale pourrait le mieux faire ses preuves, tant pour le passé que pour l’avenir.
Enfin, comment se fait-il qu’André Barbault ne mentionne jamais nos travaux en astrologie mondiale concernant Saturne et ses effets sur la géographie politique, ne serait-ce que pour les critiquer ou les rejeter ? Ils ont pourtant fait l’objet de publications pas vraiment confidentielles, dans quelque revue spécialisée - on les trouve en 1976 et en 1993 chez Seghers, dans nos Clefs pour l’Astrologie - et ont été traduits en espagnol en 1979 sous celui de Claves de la Astrologia (Madrid, EDAF). Pourtant, dans la revue L’Astrologue, dans un numéro de 1976, A. B. avait consacré un compte-rendu à notre ouvrage. C’était il y a 28 ans. L’idée qu’un cycle planétaire puisse être réservé à un pays donné nous semble tout à fait inacceptable ; c’est d’ailleurs précisément parce que ce n’est pas le cas que Barbault a pu sauver son pronostic en se branchant sur l’Histoire d’une autre région que celle qu’il prétendait au départ étudier.
Certes, force est de constater que ce pronostic pour 1989 aura marqué les esprits tout comme celui pour 1792 que l’on trouve dans l’Epître de Nostradamus à Henri II. Mais ce sont des succès fondés sur des malentendus et qui s’ils sont acceptables au regard du prophétisme qui s’intéresse plus à la lettre qu’à l’esprit des textes ne le sont guère du point de vue d’une astrologie digne de ce nom.12
Concluons sur un point qui nous semble essentiel : quand on veut porter un jugement sur des travaux en astrologie mondiale, il convient de respecter deux règles d’or : d’une part un pronostic ponctuel ne prouve de façon définitive ni qu’un modèle est vrai parce que le pronostic se confirme ni qu’il est faux parce que son application ne se confirme pas. Il y a un grand nombre de paramètres à vérifier et à maîtriser avant de faire un diagnostic sur un pronostic ; en tout état de cause, un pronostic isolé ne saurait confirmer un modèle tant que l’on n’a pas une représentation aussi complète que possible de l’ensemble de la réalité astro-historique, faute de quoi on risque fort d’attribuer à un modèle ce qui revient à un autre modèle et à un type d’événement ce qui relève d’un autre type d’événement.13
Pour notre part, nous serions en faveur, en matière de prévisions astrologiques, d’un suivi, d’un service après vente (S.A.V.) ; entendons par là qu’un événement ne saurait être appréhendé isolément, il importe pour la crédibilité du pronostic de dessiner les perspectives, c’est à dire des lendemains, des conséquences, des répercussions, des extensions de cette onde de choc. Encore convient-il de préciser que l’astrologue sera confronté à deux paramètres dont il devra apprécier l’interaction : d’une part les événements découlant logiquement du modèle astrologique utilisé c’est à dire des potentialités qui lui sont inhérentes et de l’autre des événements n’appartenant pas au dit modèle - une mort accidentelle, du fait de la maladie par exemple - et susceptibles d’interférer peu ou prou avec les effets propres au dit modèle ; c’est tout le travail de l’astrologue que de réaliser un tel audit ; quand bien même un astrologue serait -il confronté à des faits accomplis, il lui incombe de se projeter dans l’avenir pour en apprécier les effets, dans le temps et dans l’espace socio-politique et d’annoncer à quelle date des revirements de tendance seront à attendre et ce non pas à des dizaines d’années de distance mais sur un laps de temps qui ne saurait dépasser les quinze ans (soit un demi-cycle de Saturne par rapport à une étoile fixe donnée) Ainsi, convenait-il à propos de la récente intervention en Irak, signaler, comme nous l’avons fait, que la présence étrangère ne serait pas tolérée longtemps, ce qui semble être confirmé en ce mois d’avril 2004 où les étrangers dans ce pays, quels qu’ils soient, militaires ou non, risquent d’être enlevés. Il ne s’agit pas tant pour un astrologue de prévoir ou de ne pas prévoir tel événement - on a assez souligné à quel point cela pouvait être aléatoire et précaire - mais bien de savoir situer celui-ci dans un processus d’ensemble précédant et suivant le dit événement et notamment de déterminer la durée de la période dans lequel celui-ci s’inscrit. En effet, un événement peut en cacher un autre encore plus important - tout étant relatif: la révolution de 1905, en Russie, fut ainsi considérée, sur le moment, comme un fait majeur jusqu’à ce qu’il soit quasiment oublié - notamment d’ailleurs par Barbault - au regard de ce qui se passa en 1917.14
L’astrologie semble avoir évolué comme la religion : on est passé du monothéisme au christianisme et sa Trinité, ce qui implique un processus de complexification du modèle tout comme l’astrologie a adopté un modèle de plus en plus proche du domaine du contingent et du particulier - avec le thème astral. L’histoire de Jésus, sa crucifixion - nous venons de voir le film La Passion du Christ de Mel Gibson - font-elles partie d’un plan divin originel ou bien faut-il faire la part des circonstances et du hasard et envisager un autre scénario qui celui qui s’est matérialisé ? La force de l’astrologue selon nous tiendrait précisément à son aptitude à recadrer les événements, à montrer qu’il aurait pu en être autrement et nullement à affirmer que les choses devaient aboutir comme elles ont abouti. Le modèle chrétien, par sa confusion entre le virtuel et le réel, ne plaide pas dans ce sens et on notera d’ailleurs que Dupuis a cherché à le mettre en équation, en tant que mythe solaire. On pourrait en tout cas se demander si le christianisme n’est pas la résultante de l’évolution du modèle astrologique, le thème de naissance correspondant en quelque sorte à l’incarnation du Verbe par le Fils. Il est d’ailleurs possible que le fait que nous ne soyons pas, nous-même de confession chrétienne, explique notre résistance voire notre rejet d’une astrologie alambiquée.
On conviendra que la qualité du modèle est déterminante tout comme la réflexion sur les modalités de son application, faute de quoi on se lance dans la prévision sans avoir pris la mesure de ce que l’on voulait appréhender. Ce n’est que progressivement que le mode d’emploi d’un modèle parvient à être maîtrisé. Prenons le cas des phases qui favorisent la conscience de la dualité ou au contraire l’estompent, on s’aperçoit que le problème n’est pas simple : si l’on recourt à notre modèle s’articulant autour des notions de cloisonnement et de décloisonnement, on pourrait penser que les phases de décloisonnement tendent à abolir les clivages tandis que celles de cloisonnement les rétabliraient. Toutefois, on peut se demander si les phases de cloisonnement ne tolèrent pas davantage la multiplicité des clivages, en en prenant leur parti, alors que les phases de décloisonnement dénoncent les éléments inassimilables, qui ne parviennent pas à s’intégrer. C’est l’expérience qui permet de trancher et l’on s’aperçoit que les lectures du modèle peuvent être radicalement opposées, sans que cela remette pour autant en cause le modèle. De même, le fait d’observer que telle phase commence à se manifester avant la formation de l’aspect ne remettra pas davantage en question le modèle, car le passage d’une phase à la suivante peut comporter une certaine dose d’anticipation. Ce sont là des aménagements inévitables et dont la connaissance doit progresser. Un modèle qui ne progresse pas dans sa formulation, sur des dizaines d’années d’expérimentation est un modèle sur lequel on n’a pas assez investi, dont les applications n’ont pas été assez nombreuses et répétées, et qui est resté à l’état d’ébauche, ce qui tient souvent à ceux qui ont 36 recettes au feu, sautant de l’une à l’autre, au gré des circonstances. Pour notre part, nous pensons que le travail d’André Barbault sur le cycle Saturne-Neptune n’a guère avancé dans sa définition sur plus d’un demi-siècle et qu’en aucun cas, en dépit de ce qu’il prétend, ce cycle élaboré dans les années Cinquante n’a été privilégié par lui avant les événements de la fin des années 1980. Comme disait Voltaire, quand un astrologue fait des pronostics, à longueur d’année, il y en a forcément un qui tombe juste de temps à autre. Cela nous fait penser à ce charlatan qui cachait dans une pièce une dizaine de papiers comportant des réponses différentes et quand on lui donnait la réponse allait chercher le papier correspondant, sans évidemment mentionner l’existence des autres. Le problème de Barbault, c’est la pléthore des cycles dont il se sert et qui se chevauchent, s’entrecoupent, se juxtaposent, se relaient, c’est qui génère nécessairement une certaine dispersion de la recherche. Pour notre part, nous recommandons le recours à un seul et unique cycle, nous n’avons pas de cycle de rechange, toutes les prévisions devant relever du même modèle.
Jacques Halbronn
Paris, le 14 avril 2004
Notes
1 Cf. Une mascarade astrologique, in revue trimestrielle L’Astrologue, n° 145, Paris, Ed. Traditionnelles, Ier Trimestre 2004, pp. 1-2. Retour
2 Cf. aussi nos autres études parues dans Encyclopaedia Hermetica, rubrique Astrologica. Retour
3 Cf. sur leur découverte, La vie astrologique, il y a cent ans d’Alan Léo à F. Ch. Barlet, Paris, Trédaniel-La Grande Conjonction, 1992 et La vie astrologique, années trente-cinquante, de Maurice Privat à Dom Néroman, Paris, Trédaniel-La Grande Conjonction, 1995. Retour
4 Sur l’axe constellationnel Taureau-Scorpion, voir Pascal Charvet, De l’invention du ciel par les Grecs et des mythes assignés par eux aux quatre signes fixes, La croix des signes fixes, Congrès d’Hermès, 2000, pp. 15 et seq. Retour
5 Cf. notre étude L’astrologie sous Cromwell et Mazarin, Colloque Astrologie et Pouvoir, Politica Hermetica, 17, Paris, L’Age d’Homme, 2003. Retour
6 Cf. De la mort (chapitre IV) in G. Antarés, Manuel pratique d’astrologie, Bruxelles, Ed. Revue Demain, 1935. Retour
7 Notons en passant que ces deux étoiles sont les noms de deux des chevaux du quadrige de Ben Hur, avec Altaïr et Rigel, dans le roman de Lew Wallace, qui servit pour le film de William Wyler, en 1959. Retour
8 Cf. L’Autriche-Hongrie, Paris, Armand Colin, 1994, pp. 177-179. Retour
9 Cf. sur la période d’avant la première guerre mondiale, Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Feyzin, Ed. Ramkat, 2002. Retour
10 Cf. 1964. La crise mondiale de 1965. Prévisions astrologiques, Paris, Albin Michel, 1963. Retour
11 Cf. L’Europe danubienne et balkanique 1867-1970, Paris, Masson, 1973, pp. 176 et seq. Retour
12 Cf. sur le rôle des erreurs notre étude Cieulx en tesmoins : la théorie des Grandes Conjonctions au prisme du canon nostradamique, Espace Nostradamus et Le 25e anniversaire d’Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, sur Encyclopaedia Hermetica, rubrique Aquarica. Retour
13 Cf. notre communication, The importance of Comets for the Cause of Astrology : the Case of Pierre Bayle in the Years 1680-1705, Colloque Astrology and the Academy, Papers from the Inaugural Conference of the Sophia Centre, Bath Spa University College, 12-14 June 2003, Edited by N. Campion, P. Curry, M. York, Bristol, Cinnabar Books, 2004. Retour
14 Cf. notre ouvrage, Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle, Feyzin, Ed. Ramkat, 2002. Retour
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