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Editions RAMKAT




ASTROLOGICA

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Petite contre-encyclopédie astrologique

par Jacques Halbronn

    Sur le modèle de notre récente Petite Contre-Encyclopédie Nostradamus1, nous proposons ici un travail dans le même esprit appliqué à l’astrologie.Cela dit, nous sommes plus un philosophe de l’astrologie et un historien du prophétisme.

   Le principe d’une telle “contre-encyclopédie” consiste à refuser une vulgarisation du savoir comme le ferait un manuel d’astrologie réalisé à des fins pédagogiques, pour s’initier à un enseignement bien établi. La contre-encyclopédie s’adresse au contraire à des chercheurs ou à des futurs chercheurs auxquelles il faut ouvrir et non pas fermer les perspectives. Une astrologie éclatée, déconstruite qui se prête fort bien à la présentation encyclopédique. En règle générale, nous avons préféré ne pas citer de noms propres. Chaque entrée, chaque notice ont pour objet de mettre en évidence, en oeuvre, des problématiques plus ou moins incontournables et qui devraient interpeller les astrologues qui ne pratiquent pas la politique de l’autruche. Il serait bon que ce travail de synthèse soit traduit en plusieurs langues (anglais, espagnol, néerlandais, allemand, italien, notamment). Avis aux bonnes volontés !

   La brièveté de nos petits textes correspond assez au mode d’intervention que nous attendons dans une prise de parole lors d’un colloque, il faut donner à réfléchir et matière à débat. Il s’agit moins d’apporter des réponses définitives que d’échanger et de tester des arguments. Nous espérons donc que ce travail, en fournissant notamment un certain nombre de critères et d’options, aidera les astrologues à mieux se situer les uns par rapport aux autres et donc à mieux communiquer, notamment à l’occasion des Colloques ; on trouvera un exposé plus systématique et complémentaire dans notre étude intitulée La crise de l’astrologisme, (Encyclopaedia Hermetica en ligne). Rappelons que nous sommes, par ailleurs, l’auteur de l’article “Astrologie” de l’Encyclopaedia Universalis.

ANGULARITES
Un des procédés les plus anciens pour déterminer l’impact d’un astre lors d’une naissance.

ARBITRAIRE
L’arbitraire est la marque des productions humaines, il est récurrent en astrologie, ce qui semble devoir exclure l’existence d’un savoir cosmique.

ASCENDANT
Déterminé par l’horizon du lieu où la naissance se produit, il correspondait à l’origine à une étoile fixe située à proximité, d’où l’ancien nom d’horoscope (cf. notice). On parle de “signe ascendant”, ce qui correspond à un glissement par rapport au point ascendant.

ASPECTS
Initialement les aspects pris en compte concernaient les rapports planétes/étoiles fixes et non pas les rapports planétes/planétes, la conjonction Lune/soleil étant le prototype de telles configurations avec un astre - la Lune - 12 fois plus rapide que l’autre. (cf. notice Cycle).


La multiplication du nombre d’aspects pris en compte outre la conjonction, l’opposition et le carré, s’apparente à une orbe.

ASTROLOGIE
Il existe un canon astrologique, celui-ci étant marqué par des doubles emplois (cf. notice). Il vaudrait mieux parler de plusieurs astrologies qui ont fini par être rassemblées et présentées comme formant un tout. Il faudrait distinguer le canon de l’astrologie moderne (cf. cette notice) et celui de l’astrologie telle qu’elle était déjà formulée il y a 2000 ans. D’une certaine façon, les positions de l’astrologie moderne tendent à dévaloriser implicitement le travail des astrologues d’autrefois ignorants notamment des planètes transsaturniennes. Sous le terme astrologie, on désigne à la fois - ce qui peut prêter à confusion - le savoir astrologique tel qu’il a pu s’élaborer au cours de son Histoire (cf. la notice) et la réalité à décrypter des corrélations entre les hommes et les astres, laquelle serait plus ou moins figée dans son processus. Il convient de considérer l’astrologie individuelle comme ne se contentant pas d’inscrire l’individu dans une typologie planétaire ou zodiacale mais cherchant à l’appréhender dans sa spécificité en quelque sorte irréductible.

ASTROLOGIE CITOYENNE
L’astrologie citoyenne est celle qui est au service de tous et non pas uniquement de quelques clients (cf. notice vie privée et astrologue consultant). Cette astrologie relie l’individu au collectif en l’inscrivant dans des phases (cf. notice Astrologie mondiale). et des typologies (planétaires et/ou zodiacales). Si l’astrologie individuelle est facultative et personnelle, en revanche, l’astrologie citoyenne est incontournable, fournissant un cadre ample pour que toute une population vive pleinement une certaine cyclicité, nécessaire au bon fonctionnement de la Cité. L’astrologue citoyen est donc à distinguer de l’astrologue privé en ce qu’il intervient dans les affaires publiques et non pas personnelles.

ASTROLOGIE COSMIQUE
On désignera sous ce nom la tendance à voir l’astrologie comme l’expression de notre environnement cosmique telle qu’elle se révèle progressivement au fil du Temps. (cf. notice Les trois astrologies).

ASTROLOGIE GENETHLIAQUE
Astrologie s’articulant sur l’heure et le lieu de naissance et correspondant au thème natal. Elle se caractérise par une certaine approximation par rapport à la réalité astronomique (cf. notice sur les Orbes). Cette astrologie prétend que la disposition du ciel à la naissance est l’expression du psychisme voire du destin du né.

ASTROLOGIE HORAIRE
Approche selon laquelle on peut dresser un thème pour le moment où une question est posée à l’astrologue, sans connaître nécessairement la date de naissance. Très commode quand on n’a pas accès aux données astronomiques anciennes. Le terme astrologie horaire, répandu à l’époque moderne par l’usage anglais (Horary Astrology), devrait en fait désigner l’attribution de planètes aux différents moments de la journée (cf. astronomie fictive). Il faudrait lui préférer celui d’astrologie questionnaire ou des interrogations.

ASTROLOGIE HUMANISTE
L’astrologie doit-elle être à la dimension de l’Homme ? Cela signifierait faite par les hommes pour les hommes, avec une cyclicité planétaire et une récurrence des événements à l’échelle de la vie humaine. Certains, en quête de transcendance, y verraient quelque chose de trop humain et donc de forcément précaire, il leur faut une astrologie directement issue du big bang. Le terme astrologie humaniste est utilisé généralement par ceux qui considèrent le thème natal comme la vérité profonde de la personne face aux influences sociales. L’astrologie existerait-elle sans l’Homme ?

ASTROLOGIE INDIVIDUELLE
La vocation initiale de l’astrologie individuelle est sélective. Il s’agit d’assigner à chaque personne une fonction dans la Cité en tenant compte d’une sorte de loterie cosmique, chaque astre désignant une activité spécifique.

ASTROLOGIE MODERNE
L’astrologie des deux derniers siècles a intégré les planètes transsaturniennes, les ères précessionnelles (Ere du verseau) et évacué certaines formes d’astronomie fictive (décans). Cette astrologie est d’inspiration anglo-saxonne, elle n’accorde aux statistiques qu’un rôle secondaire (cf. notice statistiques), sa référence principale étant d’intégrer les nouvelles données astronomiques, ce qui conduit à transformer l’astrologie mondiale (cf. notice).


Toutefois, l’astrologie moderne ne s’est généralement pas débarrassée de l’idée d’une réalité astrologique d’origine cosmique et non humaine, elle n’a pas intégré les données des sciences sociales. Elle n’a pas davantage éliminé les facteurs maléfiques de son vocabulaire (cf. notice).

ASTROLOGIE MONDIALE
Approche visant à démontrer que le cours des événements sociopolitiques recoupe un certain cycle céleste, plus ou moins complexe selon les écoles. L’introduction de nouvelles planètes et l’émergence des ères précessionnelles ont considérablement modifié l’astrologie mondiale, axée depuis le Moyen Age sur les Grandes conjonctions (cf. notice) combinant cycles planétaires jusqu’à Saturne et changement de signe et d’élément.(cf. cette notice). On parle aujourd’hui, avec André Barbault, d’indice de concentration qui tend à présenter les carrés et les oppositions comme des facteurs de détente en dialectique avec les regroupements qui correspondraient à de graves crises, à des déséquilibres pouvant générer des guerres mondiales.

ASTROLOGISME
Attitude qui consiste à affirmer que l’astrologie explique tout ce qui arrive aux sociétés et aux individus et nécessite le recours à toutes les données astronomiques actuelles. Elle s’appuie notamment sur la consultation astrologique qui est le théatre par excellence où se déploie la totalité astrologique sur le monde.

ASTROLOGUE PRIVE
Il importe que l’astrologue privé prenne conscience de sa faculté de structurer le temps de ses clients, à partir d’éléments de leur vie qu’ils sont seuls à connaître, tout comme, sur un plan plus global, l’astrologie a structuré, il y a des millénaires, le temps de la Cité. Et tout comme l’univers est aussi structuré depuis encore bien plus longtemps au niveau cosmique. De même qu’il y a un droit public et un droit privé, il convient de distinguer une astrologie publique ou citoyenne (cf. notice) d’une astrologie privée ou individuelle (cf. notice), l’une fonctionne sur des informations d’intérêt général tandis que l’autre relève et dépend de la disposition du client.

ASTRONOMIE
L’astrologie doit-elle exploiter d’une façon ou d’une autre tout ce qui existe au niveau astronomique ? Le problème se pose pour les planètes transsaturniennes inconnues des Anciens mais même pour les planètes connues de l’Antiquité. Quels étaient les véritables besoins des sociétés humaines dans leur rapport au cosmos ?

ASTRONOMIE FICTIVE
Il s’agit d’un système recourant à des noms d’astres sans se préoccuper de leur véritable position dans le ciel (cf. notice Dignités Planétaires). Tout découpage arbitraire du ciel peut relever de cette notion (cf. notice Secteurs). De telles pratiques sont dues à la difficulté d'accès aux données astronomiques jusqu’à une époque relativement récente. Un des exemples les plus célèbres est celui de l’attribution des jours de la semaine au septénaire, tradition qui s’est perpétuée en particulier dans les langues latines.(cf. aussi notice Métastronomie) Il est vrai que les calculs astronomiques n’ont pas toujours été fiables et ont conduit les astrologues à annoncer des événements lors de configurations mal datées astronomiquement.

AYANAMSA
Terme sanscrit désignant le décalage existant entre le point vernal et une étoile considérée comme la première de la constellation du Bélier. Les astrologues indiens utilisent l’ayanamsa pour corriger les éphémérides en circulation, calculées selon le système tropicaliste.

BALISAGE
Quand on étudie les effets de la course d’un astre, il n’est pas nécessaire de s’intéresser aux signes ou aux constellations du Zodiaque traversées ni aux transits qu’il forme par rapport au théme natal de celui-ci ou de celui-là, on peut tout à fait se contenter de considérer les aspects successifs que cet astre constitue avec un repére céleste fixe (étoile fixe, point vernal).

CARRE cf. QUADRATURE

CARTE DU CIEL
Représentation de la position des astres à un moment donné, qui peut être le moment d’une naissance ou tout autre moment jugé significatif (cf. Astrologie horaire).

CATEGORIES SOCIOPROFESSIONELLES
Le fait qu’à chaque génération, les membres d’une société se répartissent assez également entre différentes catégories socioprofessionnelles peut paraître aller de soi mais peut aussi sembler le fait d’un quelconque déterminisme astral, c’est à dire que les configurations existant à la naissance seraient semblables chez les personnes embrassant le même métier (cf. notice Statistiques).

CAUSES ET EFFETS
Si les astres sont causes, il convient que chaque configuration significative génére toure une série d’effets. Il y a généralement moins de causes que d’effets et parfois de petites causes donnent de grands effets. Peut-on prévoir dans le détail les effets d’une cause sinon en termes de probabilité et de statistique ?

CHAMPS ASTROLOGIQUES
Ce n’est pas parce que tout est partie d’un même cosmos que l’astrologie s’appliquant aux sociétés humaines est de même nature et validée ipso facto par l’existence de l’Univers et ce n’est pas parce qu’il a été constituée une astrologie au niveau du collectif que cela valide nécessairement l’existence d’une astrologie individuelle. Inversement, des résultats obtenus au niveau individuel ne prouvent pas en soi la validité d’une astrologie collective. On parlera de l’autonomie des champs astrologiques (cf. notice des Trois Astrologies).


La vérité de l’astrologie serait donc relative et limitée : il y aurait une vérité qui n’existerait que dans le rapport astrologue/client et il y aurait une vérité qui ne vaudrait que pour la seule Humanité, au cours d’une certaine période de son Histoire.

CHANGEMENT
Ce qui importe en astrologie, ce n’est peut-être pas tant l’événement que le changement. Si un événement n’est pas suivi de changement, n’annonce pas une nouvelle ère, il est comme une hirondelle qui n’annoncerait pas le printemps. Un événement ne fait sens astrologiquement que s’il n’est pas isolé, qu’il est rapidement suivi d’autres événements du même genre, de par le monde (cf. notice Statistiques).

CONJONCTIONS
Les conjonctions en astrologie sont le plus souvent fictives car les astres ainsi conjoints sont très éloignés l’un de l’autre (cf. notice Cycles). Les concentrations planétaires en une même zone zodiacale sont considérées comme déstabilisantes selon une certaine idée de l’astrologie mondiale.

CONSTELLATIONS ZODIACALES
Ensemble d’étoiles fixes traversé par l’écliptique. La théorie des ères précessionnelles (cf. notice) privilégie le passage du point vernal dans une constellation zodiacale. Ces constellations portent le même nom que les “signes” (cf. notice) alors qu’elles ne correspondent pas à une même localisation (cf. Ayanamsa).

CONSULTATION
La consultation implique un certain rituel, comportant la présence d’une carte du ciel, le discours de l’astrologue censé se fonder sur un savoir astrologique dont il n’est que l’interprète. On peut parler d’une relation aseptisée, passant par le détour des astres. Mais l’astrologue peut-il parler avec son client du futur comme il l’a fait pour le passé, alors que ce dernier ne bénéficiait pas de ses conseils et n’avait donc pas la même représentation du cours des choses ?

CREATIVITE
L’astrologie témoigne-t-elle de l’inventivité des hommes ou au contraire de la créativité du cosmos (cf. notice Trois astrologies) ? Affirmer que l’astrologie n’existe que par les hommes qui l’ont mise en place ou par l’astrologue qui ma met en scène pour son client fait problème pour certains qui y voient un aveu d’arbitraire qui la discréditerait. Mais pourquoi ne pas reconnaître aux hommes une aptitude à s’autodéterminer voire à programmer autrui ?

CUSPIDES DES MAISONS
Cuspide ou pointe, elle peut être aspectée par une planète, avec généralement une certaine orbe (cf. notice Orbe). Une maison s’étend grosso modo d’une cuspide à la suivante. La cuspide de la première maison se nomme Ascendant, celle de la maison X, se nomme Milieu du Ciel, celle de la maison VII Descendant et celle de la maison IV Fonds du Ciel ; ce sont les angles du thème, ceux qui correspondent à une plus grande réalité objective sur le plan cosmographique.

CYCLES
Parcours nécessaire pour qu’un astre revienne à sa position initiale dans le ciel, à condition que celle-ci soit représentée par une étoile fixe. Actuellement, on entend par cycle le retour d’un astre mobile par rapport à un autre astre mobile plus lent, alors que la position céleste générale n’est pas la même. L’approche cyclique semble devoir privilégier les phases (cf. notice) sur les événements ponctuels. Si le cycle est généralement constitué de périodes critiques (carré, opposition), il faut rappeler qu’une certaine théorie en astrologie mondiale considère que les périodes les plus critiques seraient plutôt celles des concentrations planétaires et notamment des planètes transsaturniennes. L’astrologie a-t-elle besoin, pour sa bonne marche, des cycles de toutes les planètes connues de nos jours (cf. notice Dualité cyclique) ?

DATES
L’astrologie doit-elle donner des dates précises d’événements ? N’y a-t-il pas là la marque de l’influence du prophétisme et de la divination qui remettent en question l’importance accordée aux phases (cf. cette notice) impliquant une certaine durée (cf. cette notice) ?

DECALAGE GEOGRAPHIQUE
Si l’astrologie est l’affaire de l’Humanité toute entière, une même configuration céleste doit entraîner des effets du même type, en tenant compte certes de la diversité des contextes, sous des latitudes fort différentes. Le fait que des événements ne surviennent que dans une aire limitée ne plaide pas vraiment en faveur de leur caractère astrologique. C’est la simultanéité du même type d’événements en des lieux distants et distincts qui fait ressortir la dimension astrologique.

DECANS
Division du signe en secteurs de 10° (d’où le nom de décan), soit 36 décans. Généralement, un décan est attribué à une planète (cf. notice Astronomie fictive). Les décans ont été conservés dans les horoscopes de presse, mais en laissant de côté les correspondances planétaires, cela permet désormais de savoir si un transit (cf. notice) planétaire touche, à un moment donné, les gens nés au début, au milieu ou à la fin d’un signe, quand on n’a pas les moyens d’étudier les thèmes de naissance.

DELESTAGE
De quoi l’astrologie pourrait-elle se passer tant au niveau technique qu’au niveau de ses postulats ? Quels critères mettre en avant pour mener à bien un certain dégraissage ? Peut-on établir des priorités et considérer certaines hypothèses commme inutiles ou superfétatoires ?

DEUX SENSIBILITES ASTROLOGIQUES
Il y a les astrologues qui se situent dans une position féminine, celle de celui qui attend de l’autre - le client - qu’il mette de l’ordre et du sens dans ce qu’il propose (cf. notice Astrologue privé) et il y a les astrologues qui, dans une attitude masculine, observent le désordre du monde et dévoilent sa logique sous-jacente (cf. notice Astrologie mondiale, Astrologie publique).

DIEUX
Un corps céleste sans nom de baptéme mythologique est vide de sens, pour l’astrologue, lequel préférera un astéroïde au nom évocateur à une étoile fixe qui a le tort de ne pas avoir reçu de désignation mythologique. Le recours à la mythologie en astronomie moderne - disposant d’un nouveau stock d’astres à nommer - est un rare cas de retour aux sources, à des siécles d’intervalle (cf. notice Livre d’Heures).

DIGNITES PLANETAIRES
Système de correspondances entre signes et planètes visant à se substituer à la présence réelle des astres en attribuant à chaque signe des maîtres planétaires (domiciles, exaltations), ce qui vaut ici pour les décans (cf. la notice à ce nom). On peut dire que ce système vise à remplacer les aspects (cf. la notice à ce nom). A l’oppose des “bonnes” positions, il y a les “mauvaises” : chute opposée à l’exaltation, exil au domicile. Il n’est pas certain que les deux dispositifs aient une même origine et en tout cas ils sont certainement corrompus : on a ainsi le cas de Mercure dont un des domiciles est en Vierge mais qui est également exalté dans ce signe.

DIRECTIONS
Techniques prévisionnelles consistant à faire avancer les positions des astres du thème natal les unes par rapport aux autres, à un même pas et non selon leurs vitesses respectives réelles, selon un certain coefficient et impliquant une correspondance, variant selon la formule choisie, avec les années (par exemple, un jour après la naissance égale un an après la naissance).

DIVINATION
Le rapprochement entre astrologie et divination, notamment dans le cadre de l’astrologie individuelle, a conduit l’astrologie à perdre du recul et à ne pas considérer d’autres paramètres (cf. notice Prophétisme). L’astrologie ce faisant serait amenée à abandonner la notion de phase (cf. cette notice) pour celle de date.

DOMICILES
Autrefois, on employait le terme &“maison#148; pour désigner le signe considéré comme la demeure d’une planète. (cf. notice Dignités planétaires). Synonyme: trône. Les planètes transsaturniennes se sont vu attribuer au cours des deux derniers siècles des domiciles. En effet, les planètes étaient associées à deux signes, placés symétriquement par rapport à un axe passant entre les signes du cancer et du lion ; avec les transsaturniennes, cette symétrie n’existe plus et certains attendent encore deux transplutoniennes pour avoir 12 planètes pour 12 signes.

DOMIFICATION
La division du mouvement diurne en douze a donné naissance à plusieurs systèmes de trisection des quatre secteurs découpés par l’horizon et le méridien. Les différences de domification modifient le positionnement des planètes en maisons ainsi que la position des cuspides, ce qui peut affecter les prévisions notamment par directions (cf. notice).

DOMINANTE
On peut être amené à déterminer quelle est la planète dominante d’un thème. Les critères ne manquent pas et certains ne se privent pas de les combiner, en dépit de leur diversité (nombre d’aspects, angularité, domiciles, maîtrises, décans etc). Cette recherche de dominante vise à retrouver une typologie planétaire simple par delà les astralités complexes du né.

DOUBLE EMPLOI
Un système d’une seule pièce ne doit pas comporter de double emploi ; il n’en est pas de même pour un ensemble constitué de différents apports, pouvant présenter des redondances. L’astrologie, en tant que tradition unitaire, est caractérisée par des notions qui se recoupent et remplissent des fonctions du même ordre.

DUALITE CYCLIQUE
Faut-il chercher dans un cycle des phases critiques, marquées par des aspects dissonants, faisant obstacle, ou bien s’agit-il d’alternances entre des phases relevant de principes différents tout aussi respectables l’un que l’autre ? En ce sens, est-ce qu’un seul cycle ne serait pas déjà porteur d’une double fonction, ce qui permettrait de faire l’économie du nombre de cycles nécessaires au bon fonctionnement des sociétés ?

ECLIPTIQUE
Ligne apparente - portant son nom en raison des éclipses qui s’y forment périodiquement sur la ligne des noeuds - suivie par le Soleil dans sa course ainsi, par voie de conséquence, par les planètes du système solaire, lesquelles s’éloignent de cet axe de plusieurs degrés, constituant ainsi une bande de 17° (cf. notice Zodiaque) du moins pour les planètes jusqu’à Saturne.

ELEMENTS
Les 4 Eléments, Feu, Terre, Air, Eau, ont été attribués, selon un ordre récurrent, aux signes zodiacaux, sur la base de quatre triangles ou triplicités. Ils jouent un rôle essentiel dans le système des Grandes Conjonctions (cf. notice et notice Astrologie Mondiale). La correspondance des symboles zodiacaux avec les Quatre Eléments est souvent improbable et est le résultat d’une tentative tardive d’harmonisation d’un ensemble zodiacal assez hétérogène. La théorie des éléments ne s’accorde pas parfaitement avec celle des Dignités Planétaires, du moins telle qu’elle nous est parvenue : c’est notamment vrai pour les luminaires : La Lune est domiciliée en cancer, signe d’eau mais en chute en scorpion, autre signe d’eau (signe opposé au taureau où elle est exaltée). De même, la Lune est en exaltation en taureau, signe de terre mais en exil en capricorne, autre signe de terre. Mais les Eléments constituent aussi des forces que l’Homme a su domestiquer et mettre à son service à l’instar des astres dont il a capté la dynamique.

ELOIGNEMENT
Il ne faudrait pas oublier que la distance des planétes par rapport à notre Terre reste un obstacle majeur à l’acceptation de l’astrologie. Certains pensent contourner le probléme en parlant d’analogie, de synchronie, de simultanéité, en se référant à une origine unique du monde (cf. notice Trois astrologies, Visualisation).

ERE DU VERSEAU
Période censée débuter avec le passage du point vernal dans la constellation du Verseau (cf. notice Précession) et d’une durée moyenne correspondant à la division du cycle précessionnel par le nombre de constellations zodiacales, soit plus de 2000 ans. Les avis différent cependant quant au début de cette nouvelle ère, cela tient probablement au fait que les constellations ne sont pas des objets célestes pertinents à la différence des étoiles fixes et des planètes. Le mythe de l’ère du Verseau alimente le sentiment que nous vivons des temps radicalement nouveaux.

ERES PRECESSIONNELLES
Thèse selon laquelle l’histoire des religions et notamment leur durée serait fonction du déplacement du point vernal parmi les constellations. Par la suite, cette thèse rétrospective a revêtu un caractère prospectif (cf. notice Ere du Verseau).

ETOILES FIXES
Les étoiles fixes jouèrent autrefois un rôle beaucoup plus important que de nos jours, en astrologie, notamment celles placées à proximité de l’écliptique ; elles ont fini par être remplacées par des constellations (cf. notice) puis par des signes. On n’étudie plus guère en effet le lien planéte/étoile mais le passage de la planète dans un secteur, ce qui est un référentiel beaucoup plus ample. Le point vernal (cf. notice) était certainement associé à une étoile fixe. Certains continuent à placer les étoiles fixes dans le thème natal, même quand il est calculé en tenant compte de la précession des équinoxes ; c’est ainsi qu’Antarès, étoile de la constellation du Scorpion se placerait en sagittaire.

ETOILES ROYALES
Etoiles fixes particulièrement brillantes au nombre de quatre, constituant deux axes : Aldébaran et Antarés d’une part, Régulus et Fomalhaut de l’autre. Ces étoiles sont situées dans quatre constellations, respectivement Taureau, Scorpion, Lion, Poisson Austral (proche de la constellation du Verseau. Les aspects d’une planète comme Saturne (cf. notice Saturne) avec ces quatre étoiles fixes, formant une sorte de quadrilatère, ou en tout cas avec l’axe Aldébaran/Antarés devaient être déterminants (cf. notice Signes fixes).

EVENEMENT EN ASTROLOGIE
Quel genre d’événement fait sens au niveau astrologique ? L’astrologue doit-il expliquer pourquoi tel événement est ce qu’il est dans sa manifestation la plus immédiate ou bien doit-il le resituer dans un cadre plus général et ce non pas seulement du fait des outils astrologiques utilisés mais déjà dans sa description socio-historique.

EXALTATIONS
A la différence des domiciles qui recouvrent un signe entier, les exaltations étaient associées à des degrés, ce qui correspond à une approche différente de celle des secteurs (cf. notice Secteurs). Les exaltations ne concernent qu’un signe, ce qui laisse des signes sans planète qui y soit exaltée, tandis que les domiciles - sauf pour les luminaires - sont assignés à deux signes, ce qui permet de couvrir les 12 signes. Si les deux luminaires en domicile s’alignent sur l’axe solsticial (cancer-lion), leur position en exaltation suit l’axe équinoxial (bélier-taureau).

FACTEURS MALEFIQUES
Le discours astrologique n’est pas exempt d’une typologie distinguant facteurs favorables et néfastes, qu’il s’agisse des aspects dissonants (notamment carré, opposition), des planètes annonçant des ruptures ou des complications (notamment les transsaturniennes), sans parler de certaines maisons astrologiques (par exemple l’axe VI-XII) ou encore des planètes dites en chute ou en exil (cf. Dignités planétaires).

FAIT ASTROGIQUE
A distinguer du savoir astrologique (cf. notice), qui est un discours sur ce qui est supposé être en matière de rapports entre hommes et astres le fait astrologique est la réalité en soi du phénomène astrologique. Le fait astrologique est-il unique ? Il est possible qu’il y ait plusieurs faits astrologiques, plusieurs usages du ciel qui aient perduré parallèlement.

GEMEAUX
Ce signe, quel que soit le support zodiacal choisi, ne représentait pas à l’origine des jumeaux mais bien un couple homme/femme. L’infléchissement de sens est probablement du à une mise en place de diverses catégories et classifications quadrillant le Zodiaque (cf. notice Eléments).

GRANDES CONJONCTIONS
Théorie conférant une grande importance au “cycle” Jupiter-Saturne en tenant compte du passage de la conjonction dans telle ou telle triplicité (cf. notice), sur la base du point vernal. Cette théorie a été notamment appliquée pour déterminer la durée des religions (cf. notice Précession des Equinoxes). En principe, les grandes conjonctions se forment tous les 20 ans en restant environ 200 ans dans un seul et même triangle correspondant à un Elément donné, puis elles passent à un autre Elément. Au bout de 800 ans, la conjonction des deux planètes les plus lentes, connues dans l’Antiquité, revient dans le triangle de feu, on parle alors de &“très grande conjonction#148;. Cette théorie comporte un point gamma (cf. notice) qui n’est pas fixe et qui, comme le calendrier lunaire, se modifie en permanence selon une certaine cyclicité, à l’instar de la précession des équinoxes.

GRILLES ASTROLOGIQUES
Les astrologues se distinguent par les grilles qu’ils utilisent et qui toute se référent aux astres mais de fort diverses manières (cf. notice Planètes transsaturniennes) ; ces grilles sont en outre censées s’appliquer à toutes sortes de phénomènes variant selon les uns et les autres (cf. notices Astrologie publique, Astrologue privé). Voilà qui montre qu’il y a bien des façons de structurer, de lire le ciel et qu’aucune ne s’impose d’elle-même, ce qui relativise singulièrement l’influence que les astres pourraient exercer sur les hommes à leur insu. Le grand problème est de retrouver la grille qui a été choisie lorsque certaines sociétés ont décidé de se structurer selon un schéma dynamique se formant dans le ciel. Face à une série d’événements (cf. notice Méta-astrologie), pour établir des corrélations, outre les planètes du septénaire et les transsaturniennes, d’autres facteurs sont à considérer : point vernal, découpage zodiacal, étoiles fixes, astéroïdes, c’est dire que le ciel astrologique est complexe et que la bonne formule est à chercher comme une aiguille dans une meule de foin, plutôt qu’à tout vouloir combiner.

GUERRE
Les guerres constituent-elles un type d’événement dont l’astrologie a à rendre compte d’un point de vue statistique en montrant que toutes les guerres correspondent à une seule et même configuration astrale ? Ou bien faut-il constater qu’il y a plusieurs types de guerres et qu’il importe préalablement (cf. notice Méta-astrologie) de les distinguer, ce qui n’empêche pas de les opposer au sein d’un seul et même cycle ?

HOROSCOPE
Point stellaire correspondant à l’heure (horo) de la naissance, il a fini par désigner le thème natal en entier, les maisons étant calculées à partir de ce point “ascendant” (cf. notice). Par la suite, le terme fut utilisé pour désigner les prédictions dans la presse. L’origine du mot (scope) implique une visualisation (cf. notice à ce mot).

ICONOGRAPHIE ASTROLOGIQUE
De nombreuses notions astrologiques ont généré une représentation iconographique : planètes, zodiaque mais aussi maisons. L’iconographie des maisons ne s’est guère maintenu à l’époque moderne si ce n’est, partiellement, dans les arcanes majeurs du Tarot (cf. notice).

INCONSCIENT
L’astrologie peut difficilement être appréhendée sans recourir à la théorie de l’Inconscient laquelle suppose l’existence d’un savoir qui nous fait accéder à des informations sans que nous l’ayons reçu de notre éducation. Cela implique aussi que ce savoir fut conscient avant de glisser vers un processus autonome par rapport à la conscience tant individuelle que collective.

INSTRUMENTALISATION
Acte consistant à utiliser un objet, un être identifiable, sans s’interroger sur ce qu’il est en soi mais à quoi il peut servir (cf. notice Visualisation). Le transfert, la projection relèvent de l’instrumentalisation de l’autre. A force d’instrumentaliser, on génère une nouvelle réalité en nous-mêmes, du fait des connections ainsi déterminées, programmées, sinon en l’autre.

INTERFACE ASTROLOGIQUE
L’astrologue se sert certes de grilles astronomiques mais il est aussi confronté avec le monde des humains. Dans les deux cas, il ne saurait être submergé par la richesse des informations tant au niveau de ce qui est en haut que de ce qui est en bas. L’astrologue est interface entre ces deux plans, l’astronomique et l’anthropologique (cf. notice Limites de l’astrologie). Pour constituer cette interface, l’astrologue doit opérer un tri de sorte que les deux plans en question puissent s’ajuster (cf. notice méta-astrologie).

LECTURE DU MONDE
Qu’est-ce qui dans le monde reléve plus spécifiquement de l’approche astrologique ? Ne serait-ce pas ce qui régule le monde, ce qui semble obéir à un certain ordre, à s’organiser en dépit de l’absence de toure conscience du rôle des astres ? Est-ce que l’astrologie a à rendre compte du désordre du monde ?

LIMITES DE L’ASTROLOGIE
L’astrologie doit-elle expliquer les guerres, les catastrophes ou bien ces phénomènes relèvent-ils d’autres paramètres ? (cf. notice Prophétisme)

LUMINAIRES
La rencontre du soleil et de la lune - les luminaires - découpe l’année en “mois” (moon, lune en anglais, a donné month) mais ce découpage ne coïncide pas avec l’entrée du soleil dans un nouveau signe zodiacal. La nouvelle lune (lors de la rencontre des luminaires) est le prototype de la conjonction, la pleine lune de l’opposition (cf. notice Aspects) A la différences des luminaires qui font partie de l’environnement immédiat de l’humanité et pas seulement de celle-ci, les planètes, en revanche, ainsi que les étoiles fixes, n’agissent que dès lors qu’on leur accorde expressément un certain rôle.

LUNE
Le lien entre le vivant et la Lune est certainement très ancien et n’est pas réservé à l’humanité. Celle-ci a accru son réseau de relations avec le ciel tout en conservant le lien avec la Lune (cf. notice Luminaires).

MAISONS ASTROLOGIQUES
A l’origine, la planète se levant la première - mais il fallait parfois attendre un certain temps - à l’horizon ou au Milieu du Ciel déterminait le statut socioprofessionnel du né, toutes les planètes ayant l’occasion de se présenter au cours d’une journée. Système constitué à partir de l’Ascendant et du Milieu du Ciel (cf. notice), comportant des attributions concernant les diverses activités de la vie d’une personne dont on étudie le thème. Une planète est automatiquement placée dans une des maisons, chacune couvrant un certain nombre de degrés (cf. notice sur les Orbes et sur les Maîtrises).

MAISONS III, IV, V, VI
Les maisons assignées aux proches, à ceux qui partagent notre quotidien, que l’on “voit” régulièrement (parents, enfants, domestiques, frères et soeurs) se trouvent curieusement placées sous l’horizon, qui correspond à la disparition, à l’éclipse (cf. Maison VIII).

MAISONS VIII, IX
La maison VIII assignée à la mort doit-elle se trouver au dessus ou dessous de l’horizon. D’un point de vue analogique, la mort semblerait devoir plutôt se placer “sous terre”, d’autant qu’elle implique une disparition (cf. notice Maisons astrologiques). De même, la maison IX correspondant aux grands voyages correspond plutôt à ce qui est sous l’horizon, du fait que celui qui part disparaît quelque temps de notre champ de vision (cf. notice Visualisation).

MAITRISES
Application du dispositif des Dignités Planétaires aux maisons astrologiques, et permettant ainsi de relier certaines maisons entre elles.

MASCULIN/FEMININ
Comment l’astrologie rend-elle compte et doit-elle rendre compte du sexe ? Si c’est une donnée extérieure au thème, en a-t-elle une représentation satisfaisante et sur laquelle les astrologue s’accordent ? Si elle intègre le sexe dans le thème - il y a des signes masculins et féminins, voire des planètes masculines ou féminines - qu’en dit-elle au travers de ses symboles (cf. notices Psychanalyse, Méta-astrologie) ?

META-ASTROLOGIE
L’astrologue ne peut pas s’enfermer dans son astrologie. Il lui faut nécessairement calibrer le monde qui l’entoure, celui des astres comme celui des hommes (cf. la notice Interface astrologique) en réfléchissant sur ce qui est utile pour son travail, ce qui implique de réfléchir sur ce qui fait sens pour lui dans le ciel comme sur terre, au prix d’une certaine décantation. Quel discours l’astrologue doit-il tenir sur ce qui n’est pas encore de l’astrologie, comment faut-il qu’il appréhende, traite, les événements avant même de leur appliquer une grille proprement astrologico-astronomique (cf. notice Evénement astrologique, Masculin/féminin) ? On ne peut faire apparaître le fait astrologique qu’en travaillant avec des documents n’ayant pas été sélectionnés selon des critères astrologiques mais méta-astrologiques et de plus il est préférable qu’il n’y ait pas eu de tri effectué en ne retenant que les cas qui “marchent”.

META-ASTRONOMIE
S’apparente à l’astronomie fictive (cf. notice) tout en faisant partie de la terminologie astronomique habituelle. En effet, les astronomes ont été amenés à mettre en place des modes de repérage qui n’ont nullement la même réalité que les phénomènes célestes qu’ils étudient mais qui font partie intégrante de leur discours : noeuds lunaires, constellations notamment, signes zodiacaux, aspects mais aussi noms de planétes, notamment pour les transsaturniennes et les astéroïdes.

MILIEU DU CIEL
Correspond en gros à la culmination, autre angularité importante avec l’Ascendant. Quand une planète s’y trouve conjointe ou plus largement en Maison X, elle y est jugée valorisée. Il est étrange que la maison X, dont on dit volontiers qu’elle correspond avec le capricorne, soit ainsi associée au signe du solstice d’hiver alors qu’elle marque le midi de la journée.

MYTHOLOGIE
L’astrologie emprunte-t-elle à la mythologie ou bien la mythologie s’est-elle constituée à partir du noyau des astres considérés comme les demeures des dieux (cf. cette notice) ? Selon quels critères aurait-on choisi certains dieux parmi d’autres pour les placer au ciel ?

NAISSANCE
Le moment de la naissance fut utilisé pour attribuer à un nouveau-né un statut socioprofessionnel (cf. notice Maisons astrologiques). On observait notamment l’astre se levant ou culminant. (cf. notice Ascendant), très probablement une étoile fixe (cf. notice).

OPPOSITION
Configuration correspondant à l’origine à la Pleine Lune, elle sera appliquée à d’autres rencontres célestes, tout comme la conjonction et la quadrature (cf. notices). Elle est considérée en astrologie comme un facteur de tension (cf. notice Facteurs maléfiques) bien qu’en astrologie mondiale, elle soit parfois décrite comme un facteur de détente par rapport aux concentration planétaires, qui relèvent plus de la conjonction.

ORBES
L’orbe est le décalage entre une configuration céleste précise et une configuration considérée approximative ; cela permet ainsi de ne pas tenir compte uniquement des aspects exacts, ce qui est particulièrement précieux en ce qui concerne le thème natal qui en comporte rarement. Il convient cependant d’assimiler à une orbe toute localisation d’un astre au sein d’un secteur couvrant plusieurs degrés (signes, maisons). On peut aussi parler d’orbe par rapport à l’écliptique en ce qui concerne les planètes du système solaire; cette orbe s’appelle alors la bande zodiacale (cf. notice Zodiaque). Dans le cas des cycles, le fait qu’une planète ne revienne pas exactement à sa position initiale pose également un problème d’orbe.
La multiplication des aspects vise également à introduire de facto des orbes.

ORDRE DES MAISONS
Comme pour le Zodiaque, il y a plusieurs façons d’agencer les maisons. On peut les numéroter en suivant le mouvement diurne des astres en plaçant les premières maisons au dessus de l’horizon ou bien, comme cela se pratique le plus souvent, en plaçant les premières maisons au dessous de l’horizon (cf. notice Maison VIII).

ORIGINES
Au niveau du savoir astrologique, le retour aux origines pourrait se révéler stérile, tant il y a eu un travail de retraitement des données initiales débouchant sur un langage qui convient à la consultation (cf. notice les Trois Astrologies). En revanche, au niveau de l’apprénension de la réalité du phénoméne astrologique, il importe de déterminer sur quelles bases le rapport entre les hommes et les astres (planétes/étoiles) s’est institué, cristallisé, et a perduré par delà la question des luminaires (cf. notice Lecture du monde).

PARADOXE DE L’ASTROLOGIE
Le grand paradoxe de l’astrologie, c’est qu’elle est signalée comme prouvant que l’homme est marqué par le cosmos tout aussi bien que prouvant que l’homme se sert de son environnement pour le structurer à sa guise (cf. notice Grille astrologique).

PAROLE DE L’ASTROLOGUE
On ne saurait confondre la parole que l’astrologue adresse directement à son client et la parole de l’astrologue sur un monde qui ne l’écoute pas et qui n’est pas venu à lui.

PHASES
Si l’astrologie perçoit le monde au travers de phases, cela implique que durant une certaine période de temps, une certaine tendance prévaut dans le cours des événements (cf. notice Statistiques). Cela va à l’encontre d’une astrologie s’efforçant à fixer la date précise des événements (cf. notice sur les Orbes et sur les Saisons). C’est par l’observation de phases relativement longues marquées par une nouvelle tendance que le fait astrologique peut être appréhendé et non par des événements ponctuels, aussi exceptionnels soient-ils.

PHENOMENE ASTROLOGIQUE
Le savoir astrologique est supposé décrire le phénomène astrologique. Entre les deux, il peut y avoir un certain décalage. Les astrologues modernes considèrent que les astrologues anciens ne disposaient pas de toutes les données nécessaires mais il est aussi possible qu’ils introduisent des notions qui dépassent sensiblement la réalité du phénomène astrologique en soi. Il importe de s’interroger sur l’émergence du phénomène astrologique en tant que réalité - et à quel niveau de réalité ? - ainsi que sur la mise en place des savoirs astrologiques : quel rapport existe-t-il entre ces deux plans, lequel génère l’autre ?

PLANETES EN SIGNES ET EN MAISONS
Le Zodiaque est un balisage de la course des planétes, sa division en secteurs de 30° permet notamment de calculer les aspects entre une planéte et un point gamma (point vernal, étoile du bélier, étoile des Pléiades, dans la constellation du Taureau etc) à partir duquel le zodiaque se met en place ; il n’appartient pas initialement à l’astrologie généthliaque mais bel et bien à l’astrologie cyclique. Ce sont les planétes en maison qui correspondent au théme natal.

PLANETES TRANSSATURNIENNES
La prise en compte de planètes au delà de Saturne n’est pas attestée avant le XIXe siècle. Ces astres ont été baptisés - encore que d’autres formules aient été proposées - selon la tradition mythologique, créant ainsi une filiation avec les planètes du Septénaire, également marquées par la mythologie mais cette fois depuis l’Antiquité. Ces nouvelles planètes, dites lentes, ont été intégrées dans le dispositif des Dignités Planétaires (cf. notice), avec notamment Uranus pour le signe du Verseau (cf. notice Ere du Verseau). Les travaux statistiques de Gauquelin n’ont pas donné de résultats pour les transsaturniennes ni d’ailleurs pour le Soleil et Mercure. Pour certains, la date de la découverte de chacune de ces planètes correspondit à des changements importants et spécifiques de leur influence.

POINT GAMMA
Point de départ d’un cycle. Toute la question est de fixer ce point à partir duquel on calcule les aspects et construit un zodiaque (cf. notice Zodiaque). Il peut s’agir d’une certaine étoile fixe, du point vernal, de la rencontre d’une planéte avec une autre mais dans ce cas le point de la rencontre n’est pas fixe (cf. notice Grandes Conjonctions). La précession des équinoxes (cf. notice) a montré que même les étoiles fixes obéissaient à une certaine cyclicité mais il s’agit là en réalité du mouvement du point vernal et non pas de celui des dites étoiles.

POINT VERNAL
Point déterminé par l’équinoxe de printemps et ayant correspondu successivement, en raison de la précession des équinoxes (cf. notice sous ce nom), à diverses étoiles fixes, comme pour l’étoile polaire (cf. notice Point gamma). L’inconvénient de ce point comme repére céleste, c’est qu’il n’est pas fixe. Actuellement, le zodiaque, si on le fait dépendre du point vernal, ce qui n’est nullement obligatoire, devrait être recalculé à partir d’une étoile de la constellation des Poissons ou du Verseau. Mais au lieu du point vernal, on pourrait tout aussi bien utiliser une étoile fixe pour elle-même et non du fait qu’elle correspondrait, pour un temps donné, au point vernal et qui ne serait pas dépendante de la précession des équinoxes et constituer ainsi un zodiaque immuable sur cette base stellaire.

PRECESSION DES EQUINOXES
On a observé, à partir d’une certaine époque, que le point vernal (pour l’hémisphère nord en particulier) ne coïncide pas indéfiniment avec la même étoile fixe, le glissement s’effectuant à l'inverse - d’où le terme &“précession#148; par opposition à succession - de la course du soleil au travers des constellations (cf. notice Ere du Verseau et Eres précessionnelles). L’affaire de la précession ne doit pas provoquer d’anachronisme : à la limite, ce qui importe, c’est ce que les Anciens ont cru et non pas ce qu’ils auraient du savoir. Si l’on a choisi une étoile fixe coincidant peu ou prou avec le point vernal à une date particulière, il est possible que les hommes se soient programmé par rapport à la dite étoile fixe, encore conviendrait-il de déterminer quelle fut l’étoile fixe en question, sachant que la constellation du Bélier est pauvre en étoiles fixes en comparaison de celle du Taureau. L’humanité antique semble avoir accordé une grande importance aux sept étoiles appelées Pléiades, en référence avec les sept filles d’Atlas, précisément dans la constellation du Taureau.

PRECISION DES PREVISIONS
Plus une prévision est précise dans le temps et plus elle ne couvre qu’une période bréve si bien qu’il faut très peu de chose pour qu’elle soit encadrée de prévisions allant en sens inverse, ce qui est parfois bien commode, en raison d’un profil du temps en dents de scie. En revanche, plus une prévision sera relativement large et plus il importera que le nombre d’événements du même type se produisant soi significatif. On retiendra qu’une prévision qui n’est vérifiée qu’une seule fois reléve plus du hasard qu’une prévision qui est confirmée par des situations se produisant coup sur coup ou simuiltanément.

PREGNANCE DE L’ASTROLOGIE
On ne saurait mettre sur le même plan le poids de l’adhésion aux astres dans les sociétés traditionnelles et celui d’une secte d’astrologues de nos jours, s’intéressant à des astres inconnus des Anciens et ignorés de leurs contemporains.

PREVISION
Sous quelle forme l’astrologie peut-elle prévoir ? Doit-elle fixer des dates précises ou bien des périodes durant lesquelles un certain type d’événement sera prédominant, ce qui impliquerait une approche statistique ? Mais est-ce qu’un homme au courant d’une prévision ne vivra pas sa vie autrement que s’il ne l’était pas ?

PROGRAMMATION
L’astrologie n’est-elle pas une programmation ? Ne va-t-on pas voir l’astrologue pour se faire programmer ? (cf. notice Créativité) Est-ce qu’une programmation générée par les hommes est sans valeur ? Le fait de se référer aux astres ne signifie pas nécessairement que l’on fait appel à une quelconque programmation cosmique mais simplement que les astres servent à mettre en place une programmation. Quand un sculpteur confectionne une statue avec du marbre, dans quelle mesure la statue manifeste-t-elle l’esprit du marbre et dans quelle mesure celui du sculpteur ?

PROJECTION
L’astrologie est-elle une invention subjective des hommes ou la découverte d’une réalité universelle objective ? Il ne semble pas que le fait de faire de l’Homme le créateur de l’astrologie lui enlève toute crédibilité ni que cela implique que l’astrologie puisse évoluer indéfiniment (cf. notice Inconscient).

PROPHETISME
Le mélange de l’astrologie et du prophétisme a conduit l’astrologie a se rapprocher de plus en plus des événements en prenant de moins en moins de recul dans le domaine de l’astrologie mondiale (cf. cette notice et celles des Limites de l’astrologie).

PSYCHANALYSE
La différence entre la consultation astrologique et l’entretien psychanalytique, c’est que dans le premier cas celui qui parle, qui dit tout ce qui lui vient à l’esprit c’est l’astrologue et celui qui écoute c’est le client, qui reste sur son quant à soi et dans le second cas, c’est le patient qui parle, qui doit dire tout ce qui lui passe par la tête et le psychanalyste qui écoute et n’en pense pas moins. Si l’on se sert d’une grille masculin/féminin (cf. notice), on dira que la psychanalyse encourage une certaine féminisation du patient, l’analyste jouant le rôle de l’homme tandis que l’astrologie le place en position masculine, l’astrologue jouant le rôle de la femme : ce qui correspond à des transferts opposés.

QUADRATURE
Alors que la conjonction (0°) ou l’opposition (180°) impliquent que deux astres se situent dans le même axe, la quadrature correspond à la formation d’un angle droit (d’où le nom de quadrature, de carré 90°) entre ces mêmes astres. Cela correspond à une demi-lune (cf. notice Lune). On notera que le carré est considéré comme un aspect de crise mais toute nouvelle phase ne génère-t-elle pas une tension par rapport à la phase précédente, quelle qu’elle soit (cf. notice Phases).

RECENSEMENT
Pour mener à bien d

es statistiques, il convient de recenser les phénomènes à étudier de façon suffisamment massive et sans se préoccuper au départ de l’existence de corrélations avec un modèle astrologique. Une telle entreprise exige une typologie suffisamment rigoureuse sur laquelle il conviendrait de s’entendre, typologie qui ne peut donc être au départ de type astrologique mais seulement méta-astrologique (cf. notice), comme par exemple les professions ou certains événements significatifs de la vie des sociétés.

RECTIFICATION DE L’HEURE DE NAISSANCE
Quand on pratique des prévisions très précises (cf. notice), il devient possible, selon certains, notamment en Inde, de corriger l’heure de naissance quand le résultat obtenu ne correspond pas exactement à ce qu’on attendait, c’est surtout le cas quand on se sert des directions et progressions s’articulant sur l’heure de naissance. Il convient pour ce faire de fournir à l’astrologue une série d’événements jugés significatifs et ponctuels comme un mariage.

REPETITION RAPPROCHEE
Ce qui frappe, ce n’est pas tant que des événements ponctuels du même type (cf. notice Méta-astrologie) se produisant à intervalles relativement éloignés se ressemblent mais bien qu’ils se suivent de près, formant ainsi une sorte de continuum puis que d’autres événements d’un autre type constituent, contre toute probabilité, à leur tour, une période prolongée. C’est alors qu’il devient intéressant d’étudier si les changements de phase correspondent à une configuration astrale.

REVOLUTION
Temps nécessaire pour qu’une planète retrouve sa position initiale, celle-ci étant en vérité arbitrairement déterminée: passage sur le point vernal, conjonction avec un autre astre (planète ou étoile). Dans un thème, c’est le retour de l’astre sur sa position natale.

REVOLUTION SOLAIRE
Thème dressé pour le retour du soleil, chaque année, à la position natale d’une personne, le soleil étant le seul astre qui se retrouve, par définition, au même degré, chaque année. On dresse ainsi un thème presque totalement nouveau, y compris pour l’ascendant, lequel revient à intervalles réguliers.On sait que certains astrologues conseillent à leurs clients de voyager au moment de leur anniversaire de façon à changer les maisons où agissent les planétes.

SAISONS
Le Zodiaque, quant à sa symbolique, est volontiers défini selon des paramètres liés au cycle des saisons, et articulé autour des axes équinoxiaux et solsticiaux d’où les quadruplicités : signes cardinaux, fixes, mutables. La saison est une phase et implique une progression et non pas des événements ponctuels et uniques.

SATURNE
Planète la plus lente, connue de l’Antiquité. Son cycle (29 ans) évoque numériquement celui de la Lune (29 jours). Si l’on considère uniquement sa conjonction, son carré, son opposition, à un point du ciel donné fixe, on obtient en gros quatre phases de sept ans (cf. notice Grandes conjonctions).

SAVOIR ASTROLOGIQUE
Comment s’est constitué ce savoir ? Par l’observation, par la révélation ? Comment serait-on parvenu à identifier la spécificité de chaque facteur du fait même des interrelations entre facteurs astronomiques mais aussi en raison des interférences dues à d’autres paramètres ? Il y a plusieurs savoirs astrologiques ou méta-astrologies (cf. la notice Méta-astronomie et Phénomène astrologique) autour du fait astrologique (cf. notice).

SAVOIR SUPPOSE DE L’ASTROLOGUE
Quel est le rôle du savoir de l’astrologue dans la production d’une certaine réalité de l’astrologie pour ses clients ou ses éléves ? Il y a des pratiques astrologiques sous tendues par le phénoméne astrologique, comme en astrologie mondiale (cf. notices Phénoméne astrologique) et d’autres qui le sont par le savoir astrologique comme en astrologie individuelle (cf. notice Savoir astrologique).

SEPTENAIRE
Comporte les luminaires et les cinq planètes connues de l’Antiquité. On le retrouve notamment dans les noms des jours de la semaine, il est à la base du dispositif des exaltations et des domiciles, mais il a été détrôné en astrologie moderne par les nouvelles planètes (cf. notice Planètes transsaturniennes). Il subsiste dans le nom des jours de la semaine dans les pays de langue latine notamment.

SIDERALISME
Ecole qui considère que la première étoile de la constellation du Bélier fait référence une fois pour toutes, sans considération de la position du point vernal (cf. notice).

SECTEUR
On désigne ainsi toute division du parcours d’un astre (signe, décan, maison - cf. la notice Orbe). La notion de secteur s’oppose donc à celle de position d’un corps céleste à un degré précis, elle correspond davantage à une phase (cf. notice).

SIGNE
Le signe est un secteur (cf. notice à ce nom). La division en signes s’oppose à la prise en compte des étoiles fixes qui sont des points et non pas des espaces de 30° (cf. notice Orbes). Le terme renvoie plutôt au zodiaque tropique mais peut aussi être utilisé, selon le contexte, pour désigner une constellation (cf. notice). Un signe peut être défini par son symbolisme mais aussi par son appartenance croisée à une triplicité (cf. notice) et à une quadruplicité (cf. notice Saisons) ou encore par les planètes qui s’y trouvent en domicile et/ou en exaltation.

SIGNES CARDINAUX
Ces signes correspondent a

ux axes équinoxiaux et solsticiaux - et donc au début de chaque saison - chez la plupart des astrologues occidentaux. Cela ne signifie pas que les constellations du même nom comportent des étoiles fixes de première importance. On pense notamment à la constellation du bélier si importante en astrologie sidérale. Ces signes sont au centre du dispositif des domiciles et des exaltations (cf. ces notices).

SIGNES FIXES
Cette catégorie concerne les signes correspondant au milieu de chaque saison: taureau, lion, scorpion, verseau. (cf. notice Saisons). C’est dans les constellations portant ces noms que se trouvent les étoiles royales (cf. notice Etoiles royales) mais la symbolique des signes fixes se retrouve dans les visions du Livre d’Ezéchiel et de l’Apocalypse de Jean, dans la représentation des Quatre Evangélistes, dans l’arcane XXI du Tarot “Le Monde” voire dans les composantes de certains sphinx.

STATISTIQUES
Méthode indispensable pour faire apparaître le “fait” astrologique - tant en astrologie mondiale qu’en approche socioprofessionnelle (cf. notice Catégories socioprofessionnelles) - en mettant en évidence des récurrences astrales par delà des situations comportant par ailleurs certaines différences, liées à l’intervention d’autres paramètres ou en montrant que des situations relevant d’une même typologie événementielle correspondent aux mêmes configurations (cf. notice Typologie). A la fin du XIXe siècle, et notamment en France, les statistiques furent à la base de ce qu’on appelait l’ &“astrologie scientifique#148; face à une astrologie ésotérique et se préoccupant peu des données astronomiques véritables. L’approche statistique est aux antipodes d’une approche divinatoire ou prophétique (cf. notices) en ce qu’elle relativise les cas particuliers et s’intéresse à des tendances et à des moyennes.

SUGGESTION (AUTO)
L’astrologie existerait-elle sans un certain processus de suggestion voire d’auto-suggestion ? Les sociétés ont pu se conditionner à réagir à certaines configurations et le client de l’astrologue pratiquer une forme d’auto-suggestion quitte à instrumentaliser, manipuler l’astrologue (cf. notice Programmation) en décidant ce qu’il veut bien retenir du discours foisonnant et souvent contradictoire de l’astrologue. La volonté du client de se (laisser) programmer explique certaines complaisances et indulgences envers l’astrologue sur lequel s’exerce un certain transfert (cf. notice).

SURDETERMINISME
Le client de l’astrologue a souvent besoin d’entendre que ses actes passés et futurs étaient prédéterminés, qu’il n’aurait ainsi qu’accomplir ce qui était écrit de longue date. De même, l’astrologue insiste-t-il volontiers sur le fait qu’il n’est pas libre de ses propos mais que ceux-ci ne font que refléter une réalité sous-jacente préexistante. Tous deux, chacun à leur façon, seraient donc surdéterminés : l’astrologue ne veut pas qu’on dise qu’il influence son client de son propre fait mais qu’il suit docilement un schéma préétabli porteur d’une vérité intrinséque et le dit client ne souhaite pas non plus faire des choses qui ne s’inscriraient pas dans une sorte de nécessité qui le dépasse.

SYSTEME SOLAIRE
Faut-il exclure des données astronomiques propres à l’astrologie les étoiles fixes (cf. notice) du fait que celle-ci ne font pas partie du systéme solaire ou bien faut-il laisser de côté les planétes transsaturniennes inconnues de l’univers des Anciens qui, en revanche, avaient une pratique des dites étoiles fixes ? Si l’on admet que l’astrologie est la création de nos très lointains aieux et qu’ils se sont programmé par rapport à ce qu’ils voyaient et connaissaient, alors les étoiles du firmament font partie intégrante de leur représentation de l’horloge cosmique.

TAROT
Jeu divinatoire fonctionnant avec un certain nombre de cartes et reprenant, partiellement, l’iconographie des signes, des planètes, des maisons (cf. notice), des almanachs et d’autres documents à caractère sapientiel (livres de sagesse). Au XIXe siècle, en France, l’astrologie et le Tarot furent très fortement associés alors que le lien avec l’astronomie était assez lâche.

TECHNICIENS DE L’ASTROLOGIE
De nombreux praticiens se contentent de peaufiner le système astrologique en vigueur, sans réfléchir à nouveaux frais sur son assise anthropologique et sa genèse en pensant que la réflexion théorique n’est là que pour consolider et non pas modifier leur modus operandi, puisqu’ils obtiennent des résultats qu’ils jugent indiscutables (cf. notice Les trois astrologies).

TEMPS ASTROLOGIQUE
Pour mettre en place un temps astrologique, un seul cycle peut suffire, dès lors que celui-ci prévoit une succession de phases ayant des vocations différentes. Approche différente de l’astrologie individuelle (cf. notice) visant avant tout à déterminer la spécialisation des personnes. On dira que le Temps rapproche les hommes, en fait des contemporains, par delà leurs différences, n’est-ce donc pas un contresens que de parler d’un temps individuel ? L’astrologue consultant (cf. notice) est en mesure de générer une temporalité pour ses clients, dont les fondements sont sensiblement plus précaires que ceux du Temps collectif citoyen.

THEME ASTRAL
Terme plus large que thème natal (cf. notice) et ne concernant pas uniquement le moment de la naissance. On l’appelle aussi horoscope (cf. notice, également Astrologie horaire).

THEME NATAL (ASTRAL)
Structure censée représenter l’individu né dans le contexte céleste correspondant. Il comporte généralement le recours aux aspects, maisons, signes et planétes (cf. notices respectives). Egalement désigné comme radix. C’est à partir du thème que l’on calcule les directions (cf. notice) et que l’on réalise les révolutions solaires (cf. notice).

TOTALITE
La tendance actuelle de l’approche astrologique tend vers la totalité : tout expliquer du monde, tout utiliser des astres et tout conserver de la Tradition.

TRADITION ASTROLOGIQUE
Ensemble de données disparates ayant en commun le rapport entre les hommes et les astres et que certains considérent comme un tout indivisible.

TRANSFERT DE L’ASTROLOGUE
L’astrologue, en consultation, a une attente par rapport à son client : il attend que son propos trouve du sens, atteigne une certaine cohérence voire une certaine véracité, ce qui sera - ou non - accordé par le dit client (cf. notice Psychanalyse).

TRANSIT
Aspect se formant exactement entre une planète située dans le ciel à un moment donné de sa course et une planète d’un thème natal (radix). Mais n’est-il pas plus simple de supposer que nous sommes réceptifs collectivement au cycle des astres et ce sans référence quelconque au théme astral ?

TRAVAIL DU CLIENT
Sans son client, l’astrologue “privé“ (cf. notice) ne tient plus qu’un discours virtuel lequel ne fera sens que par la grâce du dit client, prêt ou non à accomplir tout un travail de mémoire, dont il est seul à avoir la clef, si bien que l’honneur de l’astrologue est entre les mains de celui qui l’écoute et qui le juge, levant ou baissant le pouce.

TRIPLICITES
Répartition des 12 signes en quatre triangles, formant ainsi autant de triplicités (cf. notice Eléments et Grandes Conjonctions), sans respecter nécessairement la symbolique zodiacale (ex verseau).

TROIS NIVEAUX ASTROLOGIQUES
Il y a l’astrologie 1 qui existe à l’échelle de l’univers et qui fait de nous des poussières d’étoiles. Il y a l’astrologie 2 qui existe à l’échelle des sociétés humaines et qui concerne leur organisation dans le temps et dans l’espace (cf. notices Astrologie publique, Astrologie mondiale). Il y a l’astrologie 3 qui existe à l’échelle individuelle (cf. notices Astrologie individuelle, Astrologue privé). Ces trois astrologies, aux problématiques bien différentes, sont parfois confondues et mélangées, d’où une certaine confusion des débats.

TYPOLOGIES
Procédé consistant à classer des situations ou des personnes, sur la base d’un facteur commun. Une fois ce travail accompli, l’on observera si des facteurs célestes recoupent telle ou telle typologie. Si ce n’est pas le cas, cela peut tenir à ce que la typologie élaborée n’est pas pertinente ou/et que le modèle astrologique utilisé ne l’est pas. L’astrologie typologique a une autre approche de l’individu que l’astrologie individuelle.

UNITE DU CORPUS ASTROLOGIQUE
Deux approches s’affrontent autour de cette quête d’unité : l’une qui cherche à élaguer le dit corpus pour retrouver un noyau initial et l’autre qui tend à faire apparaître une cohérence de l’ensemble existant au prix de quelques retouches. Dans un cas, il y a des pans entiers de la tradition astrologique qui constituent comme des métastases qui la gangrènent, dans l’autre, l’astrologie se déploie dans le temps et parvient seulement maintenant à son plein épanouissement, notamment avec la découverte de nouvelles planètes (cf. notice Planètes transsaturniennes).

VIE PRIVEE
L’astrologue consultant (cf. notice) gère la vie privée de ses clients en se servant du thème natal, il exerce de ce fait une certaine influence qui prolonge et dépasse la fonction de l’astrologie citoyenne (cf. notice).

VISUALISATION
Toute une partie de l’astrologie est liée à ce qui peut être observé au ciel, sans tenir compte de la réalité astronomique telle qu’elle nous apparaît avec l’astronomie moderne. D’où de nombreuses illusions d’optique - effets de perspective - ne constituant que des conventions méta-astronomiques : écliptique, zodiaque, constellations, aspects (cf. notices) mais qui ont pu constituer une horloge cosmique. Il faut distinguer ce que l’on peut voir, comme la lune et qui peut servir, à notre convenance, de marqueur de temps pour des activités, notamment du fait de ses aspects avec le soleil, avec ce qui agit de lui-même sur nous, comme le soleil.

ZODIAQUE
Il y a plusieurs zodiaques en astrologie, le zodiaque étant une série de 12 secteurs pouvant s’appliquer à divers supports, d’où des décalages entre les différents supports marqués par le zodiaque. C’est ainsi que certains attribuent un signe à chaque mois de l’année. Depuis la réforme grégorienne (1582), qui a “sauté” dix jours, le soleil entre dans un nouveau signe à la fin du mois. On ne saurait donc définir le Zodiaque d’office selon une de ses applications parmi d’autres, étant entendu, par ailleurs, que le Zodiaque tropique est le plus pratiqué du moins en Occident alors que l’Inde reste très attachée au zodiaque sidéral (cf. notice Ere du Verseau). Le Zodiaque pourrait également représenter les forces animales que l’Homme a su conquérir et mettre à son service, comme le boeuf comme il l’a fait pour les Eléments (cf. notice). Il semble que le zodiaque soit à articuler par rapport aux aspects au niveau mondial : quand une planète passe dans tel signe, elle est à tant de degrés du point de départ du cycle ; il ne serait donc nullement utile (cf. notice Balisage) de s’intéresser à la spécificité du signe traversé (cf. notice Méta-astronomie).

Jacques Halbronn
Paris, le 31 août 2004

Note

1 Cf. sur Espace Nostradamus. Retour



 

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