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Etude hypnologique : les femmes et leur mission |
Dans un orchestre, il y a des instruments qui s’accordent et d’autres auxquels on s’accorde, comme pour le hautbois. La femme nous fait penser au hautbois. Elle ne s’accorde pas aux autres, ce sont les autres qui s’accordent - ou non - à elle.
Peut-on raisonner une femme ? Peut-on la faire changer d’avis en apportant des arguments, en lui montrant les conséquences de ses actes, voire en la menaçant ? Quel spectacle - quel psychodrame - plus fascinant qu’une femme que l’on voudrait faire changer d’avis, cela ressemble parfois à quelque scène d’ exorcisme !
Au vrai, quand on dit parler d’homme à homme, cela signifie que l’on va voir qui convainc qui, qui s’impose à l’autre, sans question d’amour propre, ce sera la raison du plus fort, dans tous les sens du terme et le plus fort, c’est celui qui maîtrise le mieux la situation.
Pour la femme, il s’agit avant tout de faire respecter son point de vue, quel qu’il soit, chacun restant sur ses positions. Elle parvient difficilement à reconnaître la supériorité du point de vue de l’autre.
On ne peut donc faire entendre raison à quelqu’un qui n’est pas vraiment sensible à ce qui se dit.
Certes, une femme pourra comprendre l’autre, suivre son raisonnement mais cela ne vaudra pas pour elle: l’autre, c’est l’autre, cela ne la concerne pas.
Mais la femme, en comprenant l’autre, risquera aussi de le figer dans une posture et parfois l’homme qui est sous sa coupe risque fort de perdre son aptitude à entendre l’avis d’autrui, tant il sera imbu de sa personne, de par une certaine forme de féminisation. La femme croit bien conseiller son homme à l’encourageant à la fermeté sinon à la fermeture. Or, la fermeté n’est pas une valeur masculine, elle le coupe, l’isole de ses pareils. On ne demande pas à un homme de la fermeté mais de la conviction et une conviction qui soit contagieuse et sûrement pas une attitude de repli sur soi.
Avec la femme, il n’y a accord qu’a priori pas a posteriori. On va dans son sens, elle ne vient pas dans le nôtre, sauf si ça lui convient, si ça l’arrange. Elle ne se fait pas violence.
En revanche, l’homme est mieux capable de prendre sur lui, d’accepter que l’autre l’emporte : que le meilleur gagne ! Il sait qu’il y a un vainqueur et un vaincu mais que le vaincu apprend toujours du vainqueur.
Quand on n’arrive pas à un accord, c’est un échec, cela veut dire que personne n’a su bien argumenter, faire basculer la situation en sa faveur. Pour la femme, que chacun persiste dans ses idées, n’est pas un drame et elle préfère parvenir à un compromis bancal qui tient compte partiellement de tous les avis plutôt que d’en voir triompher un seul.
Il semble donc peine perdue de tenter de raisonner une femme pour qu’elle adopte une position qu’elle n’avait pas prévue et qui jaillit de la discussion. Comme dit l’adage : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
La seule solution, c’est d’attendre que par ses propres moyens, la femme rejoigne nos positions. Mais cela ne passe pas par la discussion mais du fait par exemple de nouvelles données, d’expériences l’amenant à réfléchir. Autrement dit, la femme n’est guère sensible aux arguments avancés, il lui faut laisser la vie lui enseigner certaines choses et qu’elle juge par elle-même.
Cela tient au fait que la femme n’a guère d’aptitude à se projeter dans l’avenir, elle manque probablement d’imagination. Il ne sert à rien de lui ouvrir des perspectives pour qu’elle voie les choses autrement. La femme est très empirique, elle ne peut pas faire l’économie de certaines expériences, même douloureuses alors que l’homme, pour sa part, peut s’en épargner certaines s’il est bien conseillé. Pour la femme, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. En fait, la femme ne fait pas confiance à autrui, elle est sur ses gardes dès qu’elle pense qu’on veut la contrer. Elle ne conçoit pas que l’autre puisse simplement chercher à la raisonner, pour son bien. Quelque part, les hommes entre eux se perçoivent plus aisément dans un rapport d’alter ego.
Il serait donc contre-productif de parler à une femme comme on parlerait à un homme, en insistant sur ses engagements, sur ses responsabilités, sur certaines implications. A son rythme, elle finira bien par nous rejoindre, mais à quel prix, avec quel retard, quel délai ? C’est dire que la femme n’apprend pas grand chose par la voie théorique, qu’elle doit passer par une certaine pratique.
Même quand la femme a des prétentions intellectuelles, il est rare qu’elle soit une véritable intellectuelle, accessible aux arguments, aux raisonnements, dès lors qu’il y a à la clef un enjeu existentiel. Tant qu’elle n’est pas impliquée, elle peut débattre mais au delà d’un certain seuil, quand cela devient plus sérieux, les masques tombent et elle n’entend que ce qu’elle a directement ressenti. C’est peine perdue de lui dire que la fusée ne volera pas, il faut qu’elle la voie tomber ! Après, quand elle aura pu constater ce qui est advenu, elle sera d’accord, pas avant !
Si on l’attaque de front, si on souligne la médiocrité ou l’absence d’arguments, elle se braque. Pour elle, les arguments, ce sont les faits qui lui sont arrivés, qui lui arrivent ou qui lui arriveront et qui parlent d’eux-mêmes, de façon concluante. D’où la difficulté de la femme à convaincre l’autre parce qu’elle n’est guère motivée à le faire, elle ne sait pas trouver les mots justes pour défendre son point de vue.
Si elle convainc, c’est par la bande, c’est-à-dire par son charme, par sa séduction, par des arguments extérieurs au coeur du débat, mais cela vaut plus pour le tête à tête qu’au sein d’un groupe car on ne peut payer tout le monde en nature. Quoique.
Et il est vrai que le charme de la femme est dans une certaine intransigeance assez primaire : il faut que la femme aille au bout de ses expériences, elle a du mal à évoluer dans le virtuel, dans les projections, dans les suppositions, les présomptions. Quitte à ce qu’elle paie de sa personne !
Est-ce cela qu’on attend d’une femme que cette difficulté à transiger dans le présent ? La femme peut certes changer mais il lui faut du temps, souvent trop de temps et c’est parfois, alors, trop tard.
La femme croit que l’on doit être tolérant l’un envers l’autre : si elle fait montre de nous comprendre, elle en attend autant de notre part et elle est choquée si cela n’est pas le cas, si on ne la ménage pas, s’il n’y a pas de contrepartie. Elle ne se rend pas compte que la société des hommes est une lutte permanente pour que les meilleurs se fassent connaître aux dépens des plus faibles : elle a du mal à accepter les combats de chefs, surtout si elle est elle-même dans l'arène. Elle rêve d’un monde paisible où chacun respecte l’autre comme il est, sans se rendre compte qu’on serait alors en pleine anarchie si les meilleurs n’étaient pas élus, tout comme les spermatozoïdes sont en compétition pour féconder l’ovule.
Cette fameuse compétition que les femmes redoutent et dont en tout cas elles se lassent car cela exige de savoir vendre ses thèses, de démontrer son excellence, voire de ridiculiser l’adversaire, de façon à l’éliminer, à le mettre sur la touche. La femme ne comprend pas que les hommes peuvent vivre par procuration, que le vaincu s’identifie éventuellement au vainqueur. Cette grégarité est étrangère à la femme, plus encline aux blessures d’amour propre et disons-le plus égocentrique, moins apte à s’identifier à l’autre, à y trouver son prolongement, à y voir comme un délégué, un autre soi-même.
La femme est foncièrement fonction de ce qu’elle a vu, en personne, ce qui n’existe pas encore, ce qui est l’expérience d’autrui reste très abstrait. Que lui demande-t-on au vrai ? La plus jolie femme ne peut donner que ce qu’elle a, des idées bien à elle, mais qu’elle ne parvient pas à partager. Et c’est pourquoi, le plus souvent, la femme prend des décisions sans appel ou du moins qui ne pourront évoluer qu’au contact de la dure réalité des choses de la vie, non du fait d’un argument avancé, aussi bien tourné soit-il.
Il faut lui laisser vivre sa vie, redécouvrir les choses par elle-même, faute de quoi elle se sent à la dérive, sans repères. Elle ne fait pas son beurre des spéculations, elle veut du concret, du vécu mais surtout elle ne se fie qu’à son propre vécu ! On peut difficilement la mettre en garde contre quelque chose qu’elle n’a pas connu et dont elle n’a pas fait le tour, même à ses dépens.
Nous avons remarqué que dans les groupes de discussion que nous animons, les femmes s’en étaient exclu comme si elles devinaient que ce n’était pas pour elles. Ces groupes, en effet, ne sont nullement des tours de table, où chacun, à son tour, exprimerait son opinion mais des espaces où l’on apprend à reconnaître ce qui est le meilleur, non point par le moyen d’un vote mais du fait d’un consensus. Quelle satisfaction, en effet, de voir une vérité acceptée par tous, du fait de la qualité de l’exposé qui en a été fait par l’un des protagonistes ! Introduisez des femmes et les positions des uns et des autres, par contamination, tendront à se figer, on rechignera à rechercher celui qui a raison comme si par sa présence même, la femme induisait un certain raidissement, un refus de se fondre dans la dynamique de groupe. D’autres rapports se mettront alors en place où l’on écoutera l’autre sans se sentir concerné, sans penser qu’il y a rivalité et sans comprendre qu’un processus d’élimination est à l’oeuvre. La femme présente viendra ainsi inopinément défendre le perdant en lui soufflant de refuser de reconnaître son échec. Elle rendra ainsi celui-ci plus amer mais surtout elle pourra empêcher le consensus de se former, en développant des résistances.
Le problème de la femme, c’est qu’elle est prisonnière de son moi, qu’elle ne s’appartient pas vraiment. D’où l’expression qu’est ce qui m’a pris, c’était plus fort que moi. Tout se passe souvent comme si, parfois, quelque chose se décidait en elle sur lequel elle n’aurait pas vraiment prise et qui ne serait pas négociable, dont on ne contrôlerait pas le processus, ni elle, ni autrui, bref qui lui / nous échapperait.
Il est un fait que lorsque l’on donne / confie mission à quelqu’un, il cesse d’une part d’être son propre maître et d’autre part, on distingue ainsi, ipso facto, la tâche qui lui est impartie et celle qui ne l’est pas. C’est un peu une morale d’esclave. Ce qui fascine probablement dans les romans d'espionnage ou policiers, avec ses serial killers, ses agents doubles, de James Bond à Hercule Poirot ou à Maigret, c’est que l’on a affaire à des êtres qui se définissent / réduisent par / à leur mission, par le rôle qui leur est imparti, rôle qui les envahit, qui les dévore et qui s’inscrit souvent dans une bureaucratie.. Il faut qu’ils aillent au bout de la tâche qui leur est assignée - par quelque Monsieur M.- qu’ils achèvent ce qu’ils ont commencé, sans en être détourné; il leur faut boire le vin jusqu’à la lie, suivre leur destin / destination dans sa logique ultime. Ces gens là ne sont pas libres, ils ont un contrat à remplir; ils ne le sont pas parce qu’ils sont marqués par la tâche qui leur a été assignée.
C’est une telle grille que nous proposons pour mieux comprendre les ressorts du psychisme féminin, quand bien même, cela s’exercerait souvent à vide, mais là sont les stigmates, la déformation professionnelle : celle de l’agent chargé de mission, auquel une chose précise a été demandée et qui ne doit pas s’arrêter avant de pouvoir dire mission accomplie, selon une éthique qui lui est propre et qui fait qu’a priori on n’avorte pas, on tient le coup vaille que vaille jusqu’au terme de l’affaire. On perçoit là aussi, ipso facto, la nécessité de la femme auprès de l’homme, en tant que son bras droit, son exécuteur de tâches ingrates, de basses oeuvres; le problème, c’est que de nos jours, il semble parfois que les femmes agissent pour leur propre compte, qu’elles s’auto-programment, on ne sait trop comment et qu’elles finissent par échapper à tout contrôle. Il y a là, nous semble-t-il, un certain dysfonctionnement qui confine au surréalisme, comme si l’on avait affaire à des machines déchaînées - désenchaînées - qui prétendraient, sans en avoir véritablement les moyens - à une véritable liberté qui lui permettrait de participer pleinement à une vie citoyenne, impliquant un dépassement de ses propres déterminations et une vraie aptitude à s’identifier et à s’immerger dans la collectivité, autrement qu’en étant en service commandé. Tâche ingrate certes que celle de celui qui se place ainsi en porte à faux, qui va jusqu’au bout de sa mission, quitte à ce qu’on le déteste mais qui est programmé pour. Cela exige sinon une certaine forme de courage, du moins quelque degré d’inconscience quant aux conséquences de ses actes dont on n’est finalement pas responsable et bien des hommes en sont à envier un tel entêtement, d’où une sous littérature qui les aide à fantasmer, dans le genre Star Trek ou Mission Impossible. Nous rêvons tous parfois d’être des agents, ce que l’on appelait autrefois des suppôts, au fond il y a quelque délectation à être possédé de quelque démon et à ne plus s’appartenir.
On comprend pourquoi cette étude s’inscrit dans une perspective hypnologique, c’est-à-dire au niveau de ce qui a été généré au cours des siècles pour prolonger l’Homme ou pour le diversifier entre un élément mâle et un élément femelle. Le mimétisme est la conséquence de ce remplacement qui n’implique pas pour autant que ce que crée l’homme puisse prendre sa place, dans la mesure où il n’est plus là où il a passé le relais et dans la mesure où ce qui le remplace, du fait que cela a vocation à remplacer, se révèle, par le fait même, ne pas être lui.1
Jacques Halbronn
Paris, le 26 juin 2003
Note
1 Cf. nos études dans l’Encyclopaedia Hermetica, Site Ramkat.free.fr, rubrique Hypnologica. Retour
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